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Les colugos, des mammifères atypiques

C'est le meilleur planeur de tous les mammifères : il peut parcourir 100 mètres sans toucher le sol. Voici le mystérieux colugo.
Publié le
26
/
06
/
2020

Le colugo peut parcourir plus de 100 mètres sans toucher le sol


Est-ce une chauve-souris ? Est-ce un écureuil ? Et non ! C’est un colugo. Ce petit animal vit dans des forêts tropicales d’Asie du sud-est. C’est un dermoptère, un genre animal. Son genre est composé de deux espèces : le galéopithèque de Temminck à la fourrure gris-vert (Galeopterus variegatus) surnommé colugo de Malaisie, et le galéopithèque volant, à la fourrure rousse (Cynocephalus volans) aussi appelé galéopithèque des Philippines, colugo des Philippines ou lémurien volant. L’espèce Cynocephalus volans est présente uniquement aux Philippines ; l’espèce Galeopterus variegatus se rencontre en Malaisie, en Indonésie, en Thaïlande et à Singapour.

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Leur particularité : le patagium, une grande membrane de peau couverte de fourrure qui s’étend sur toute la longueur du corps. Grâce à celle-ci, ils peuvent planer d’arbre en arbre et parcourir plus de 100 mètres sans toucher le sol. Cela fait d’eux les meilleurs planeurs parmi tous les mammifères. On les appelle les lémuriens volants d’Asie. Avec le chauve-souris, les colugos font partie des rares mammifères à être capables de voler. Leur technique pour se lancer en vol est d’aller en hauteur sur un arbre, dans la canopée des forêts tropicales, puis de se laisser glisser dans les airs. Ils sont experts du vol plané.

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La membrane permet aussi aux femelles de porter leurs petits pendant les six premiers mois. Les colugos sont des mammifères nocturnes : ils se déplacent, se nourrissent et se reproduisent la nuit. Leurs grands yeux rouges leur assurent une excellente vision nocturne. Evoluant dans les forêts tropicales humides, ces animaux se nourrissent de bourgeons, feuilles, fruits et fleurs.


Ils sont dotés d’une petite tête, de gros yeux, d’un museau qui est aplati et d’une paire de petites oreilles plates. Les colugos ont un poil gris sur les parties supérieures de leur corps et fauve sur les parties inférieures, ce qui leur donne un camouflage idéal quand ils sont nichés en haut des arbres. Leur fourrure leur offre un excellent camouflage face aux prédateurs : pythons, macaques, hiboux... Dotés de 5 doigts griffus, ils ont une parfaite prise lorsqu’ils grimpent le long des troncs. Ils mesurent en moyenne entre 30 et 40 cm de long et peuvent peser jusqu’à 1,8 kg.

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Les colugos ont des dents en forme de peigne


La journée, ils se reposent, accrochés dans les hauteurs des arbres. Ces animaux utilisent leurs dents en forme de peigne pour mâcher les feuilles, les fruits et les fleurs dont ils se nourrissent, mais aussi pour nettoyer leur membrane.


Au sein des mammifères, la place des colugos a longtemps été un mystère. Si l’on savait qu’ils ont divergé du reste des espèces il y a plus de 80 millions d’années pour devenir un genre à part entière, leurs liens de parenté ont fait débat. Car ils sont pourvus d’une paire d’”ailes”, les dermoptères ont été pendant longtemps considérés comme apparentés aux chauve-souris ou aux lémuriens de Madagascar. 

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Différentes études ont fini par indiquer que les colugos seraient apparentés aux primates, avec qui ils partagent un ADN étonnamment proche. Ils ont été associés à deux espèces particulières de primates : le galéopithèque (belette-singe) et le cynocéphale (tête de chien), un nom par ailleurs attribué à une variété de babouin. Le principal prédateur du colugo est l'aigle des Philippines, un oiseau de proie en danger d'extinction. Si les deux espèces sont pour l’instant classées en “préoccupation mineure”, les populations de colugos sont aujourd’hui en déclin, principalement à cause de la perte d’habitat provoquée par la déforestation. 

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