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Les obstacles à l'égalité femmes-hommes dans le football
Les obstacles à l'égalité femmes-hommes dans le football
« C'est le sport où il y a peut-être le plus d’inégalités. » Interdits historiques, stéréotypes, inégalités salariales… Voici les 4 obstacles à l'égalité femmes-hommes dans le football.
Neymar est le footballeur le mieux payé en France. Salaire estimé : 36 millions d'euros brut par an. Ada Hegerberg est la footballeuse la mieux payée en France. Salaire estimé : 400 000 euros brut par an. Mais en plus des inégalités salariales entre les hommes et les femmes dans le milieu du football, il existe de nombreux autres obstacles à l’égalité entre les footballeurs et les footballeuses. « C'est le sport où il y a peut-être le plus d’inégalités » explique Roxana Maracineanu, ministre des Sports.
Pourtant, « c’est exactement les mêmes règles, la même taille de ballon, on me le demande souvent. La même taille de terrain, la même taille de but. Le même nombre de minutes jouées par match. Et surtout, la même passion » précise Melissa Plaza, ex-footballeuse internationale.
Des stéréotypes qui perdurent
Les stéréotypes ont longtemps freiné et freinent encore la pratique du foot par les femmes. « Un jour, je voulais jouer au foot mais les garçons, ils voulaient pas me faire la passe » témoigne une petite fille.
Une histoire d'interdits
En 1941, le régime de Vichy juge le football nocif pour les femmes et l'interdit. « Dans les années 1917-1920, ça avait un succès phénoménal, il y avait plus de 20 000 spectateurs dans les stades. Et puis après, quand les hommes sont revenus du front, que les choses ont repris leur cours, finalement, ça a été interdit » explique Brigitte Henriques Vice-présidente de la FFF.
En 1970, la Fédération française de football ouvre finalement la porte des clubs aux femmes.
Les inégalités salariales
En France, le salaire moyen d'une joueuse de D1 sous contrat est de 2494 euros brut par mois. Le salaire moyen chez les hommes en Ligue 1 est de 108 000€. En plus, 129 joueuses sur 290 n'ont pas de contrat. Elles doivent donc exercer une autre activité professionnelle en plus de leur travail sur les pelouses.
Les moyens
La première femme Ballon d’or, Ada Hegerberg, est la grande absente du Mondial 2019. Ada Hegerberg a décidé de ne pas jouer dans l'équipe norvégienne pour dénoncer le manque de considération des dirigeants du football norvégien. « Il y a beaucoup de choses à faire pour améliorer les conditions des femmes qui jouent au football » a déclaré Ada Hegerberg.
Melissa Plaza, ex-footballeuse internationale, aborde aussi la question de la « différence biologique entre les hommes et les femmes ». Un argument qu’on lui oppose souvent et qu’elle ne nie pas : « Il y a des constats objectifs qui ne peuvent pas souffrir la contradiction. C'est-à-dire que quand vous observez une répartition totalement sexuée dans les différents sports avant l'âge de 12 ans, c'est bien qu'il y a d'autres facteurs qui jouent des facteurs d'ordre biologique et qui ne sont pas mais d'ordre psychologique et sociologique » affirme Melissa Plaza.