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Les scratchs des DJ's

Depuis les années 1970, scratcher, c’est un art. Comment les DJ de l’époque ont-ils fait du scratch un élément essentiel de la culture musicale hip-hop ? Bru(i)t, c'est le podcast de Brut où on explique les sons qui nous entourent et ceux qui nous dépassent. Je m'appelle Romain, je suis compositeur électro, vous me connaissez peut-être aussi sous le nom de Molécule. Dans la vie, j'adore chasser les sons avec mes micros, les découvrir, les écouter.
Publié le
18
/
03
/
2020

L'art du scratch


Le scratch est apparu à la grande époque des 33 tours et des 45 tours à la fin des années 70. Pour bien comprendre cette technique, il est essentiel de connaître le fonctionnement d'une platine vinyle. Les vinyles sont des disques thermoplastiques, et un microsillon est gravé sur la surface de chacune des deux faces. Ce microsillon guide la tête de lecture, également appelée cellule ou diamant, depuis l'extérieur du disque jusqu'au centre. À la fin de chaque microsillon, il y a des micros gravures qui entraînent un micro mouvement du diamant.

L'ouverture d'une canette

Ces micro-mouvements sont traduits en signal électrique par la platine, envoyant un message de fréquence codé vers l'amplificateur qui est ensuite diffusé dans les enceintes. Comme l'explique Romain, compositeur électro, "la petite danse du diamant sur le sillon du vinyle qui nous fait danser à notre tour." À la fin des années 70, certains DJ novateurs ont détourné l'usage classique de la platine vinyle. À cette époque, aux États-Unis, une jeunesse en quête de nouveaux sons et d'effets digitaux a commencé à expérimenter. Ils ont redécouvert des techniques déjà connues dans les systèmes de rue en Jamaïque, où l'on aimait remettre les 45 tours en les faisant tourner à toute vitesse dans le sens inverse. Ces pratiques ont été imitées par les jeunes de New York, notamment lors des "block parties" à Brooklyn et dans le Bronx, animées par des pionniers de la culture hip-hop comme DJ Kool Herc et Grandmaster Flash.


L'évolution du scratch


Les DJ ne se contentaient pas de rembobiner les disques, mais ils ont commencé à se concentrer sur un moment précis du disque, appelé le break. Ce break est une petite partie instrumentale, très rythmique, qui se situe généralement après le deuxième refrain d'un morceau. Par exemple, dans un single de James Brown, c'est le moment préféré des DJ pour prolonger ce break. Ils posent la platine sans soulever le diamant et font tourner le disque à l'envers brutalement pour remettre la séquence instrumentale au début, créant ainsi un grand coup de scratch.

Le sound design des moteurs électriques

Comme le souligne Romain, "tout cela pour que les danseurs puissent continuer d'enflammer la piste." Le scratch est devenu un élément essentiel de l'esthétique rap depuis 1985, avec des compétitions comme le championnat de DJ qui ont vu des artistes montrer leur virtuosité. Le scratch n'est pas seulement un effet technique, mais aussi une histoire de sonorité. Les DJ jouent avec la vitesse de rotation du disque, ce qui modifie la tonalité du son. En effet, "la main du DJ ralentit la vitesse à laquelle le disque doit tourner normalement, le son descendant les graves." Aujourd'hui, même si le scratch peut sembler obsolète dans certaines musiques contemporaines, il reste omniprésent dans notre environnement quotidien, que ce soit dans les publicités, les applications de téléphone, ou même dans les podcasts comme Bru(i)t.


Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: [email protected].