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Monica Bellucci et son rapport au temps qui passe

L’actrice italienne Monica Bellucci était présente au Festival Lumière à Lyon pour présenter son film, ‘The Girl in the fountain’.
Publié le
24
/
10
/
2022

“On est dans un moment de transformation qui est très positif”


“Être une icône, c’est très dangereux, en quelque sorte, parce que tu es fixée sur quelque chose qui est immuable. J’ai envie d’être une comédienne, seulement une comédienne, qui change dans la vie et qui change aussi à l’écran.” Monica Bellucci était présente à Lyon ce vendredi 21 octobre pour le Festival Lumière à Lyon, célébrant le cinéma. L’actrice y a présenté une masterclass ainsi que son film The Girl in the fountain, jouant à l'écran Anita Ekberg, mannequin icône suédoise. À cette occasion, Brut l’a interrogé sur son rapport au temps qui passe et à l’évolution de son image de femme durant sa carrière.
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“Quand je suis arrivée, au début je sentais cet a priori très lié au physique, parce que je venais d’un monde qui n’était pas le monde du cinéma. Mais aujourd’hui, tout ça a complètement changé, parce qu’aujourd’hui, toutes les jeunes comédiennes et comédiens ont vraiment une ouverture à tout. Ça veut dire que tu peux être danseur, tu peux être chanteur, tu peux être artiste de toutes sortes et aussi comédien. Alors que, quand je suis arrivée moi, c’était un peu tout standardisé par rapport à aujourd’hui”, pense l’actrice. “Je pense qu’on est dans un moment de transformation qui est très positif pour ça, dans le sens où je vois qu’on peut continuer des carrières qui sont très, très longues et qu’on n’est plus liées, justement, à cette beauté biologique qui était le diktat de l’époque, et ça donne énormément de liberté.”
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Au fil de sa carrière, Monica Bellucci a réussi à se détacher de son image d’icône pour s’émanciper du regard des autres. “Bien sûr, quand je rencontre les gens qui aiment mon travail, ça me fait plaisir. Mais ça fait partie de la réalité de notre monde d’avoir aussi un détachement par rapport à ce qu’est ton image. Je pense que quand il y a un attachement trop proche à l’image, il y a confusion entre ce que tu es et ce que tu fais et ça peut être très dangereux. (...) Moi, je fais les choses par rapport à ce que j’aime, que ça soit des films ou que ça soit quand je travaille avec des photographes. Après, ce que tu dégages et ce que les gens reçoivent de toi, ce n’est pas quelque chose que tu peux contrôler. Moi, je fais ce qui me fait grandir, mûrir et qui m’enrichit moi, mon parcours est personnel. Après, ce que les autres ressentent... L’image vole toute seule”, explique l'Italienne.
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