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Nouvelle-Calédonie : cette association replante des mangroves pour protéger les côtes
Cette association de Nouvelle-Calédonie replante des palétuviers
Ses objectifs : redonner vie aux mangroves, protéger les côtes de la montée des eaux et permettre la réinsertion pour des jeunes en difficulté sociale.
« La mangrove a disparu. On a remblayé pour faire l'aérodrome, donc elle a énormément souffert. Après, il a fallu faire une route... C'est l'urbanisme classique d'une ville qui se développe. Et puis à l'époque, tout le monde s'en foutait des mangroves », constate tristement Monik Lorfanfant, de l’association SOS Mangroves.
« On se voit réduire à vitesse grand V »
À Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, SOS Mangroves replante des palétuviers depuis près de 13 ans. Ses objectifs : redonner vie à ces écosystèmes et protéger les côtes de la montée des eaux. « On se voit réduire à vitesse grand V, comme aux Fidji, au Vanuatu, à Wallis... L’érosion avance et on a de moins en moins de poissons. Je ne dirais pas que c’est la solution miracle, mais ça fait partie d’une des solutions pour freiner l’érosion et pour faire revenir le poisson », détaille Monik Lorfanfant.
Autre but de l’association : permettre la réinsertion pour des jeunes en difficulté sociale, qui participent aux replantations de palétuviers. « Ce sont des gamins qui étaient en échec scolaire, avec des problèmes familiaux. Je pense qu'ils ont trouvé quelque chose pour pouvoir s'échapper de ces problèmes-là. On s'entend bien, on a vraiment un système de fonctionnement communautaire qui roule », se réjouit Monik Lorfanfant.
Un tremplin de réinsertion pour les jeunes en difficulté
SOS Mangroves fonctionne avec ce système depuis 13 ans déjà. « Ce sont quand même des jeunes qui ont entre 18 et 25 ans, donc il faut qu'ils prennent leur envol. À chaque fois qu'il y en a un qui part, il est remplacé. Je ne vais pas les chercher, ça se fait tout seul », explique-t-elle. Généralement, ces jeunes vivent dans la rue de petite délinquance. Certains ont même fait de courtes peines de prison. Mais l’association les remet sur pieds.
« Ils savent qu'ils ont quelque chose à faire et ça leur plaît, en fin de compte. Maintenant ils sont connus, parce qu'à force de travailler partout, ils ont été félicités, on fait attention à eux », sourit Monik Lorfanfant. Plus que le goût du travail, SOS Mangroves a donné à ces jeunes quelque chose d’essentiel pour leur entrée sur le marché de l’emploi : la confiance en soi. « À partir de là, ça redémarre. »