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Nouvelle loi anti-LGBT en Ouganda

La peine de mort pour "homosexualité aggravé", jusqu'à 20 ans de prison pour la "promotion de l'homosexualité". Alors que l'Ouganda vient de promulguer une loi alourdissant les peines pour les relations homosexuelles, les États-Unis annoncent des sanctions en représailles.
Publié le
05
/
06
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2023

Une nouvelle loi plus restrictive 

Le lundi 29 mai 2023, le président Yoweri Museveni a promulgué la nouvelle “loi anti-LGBT+ 2023” très controversée, qui prévoit la peine de mort pour "homosexualité aggravée" et sa promotion. Si l'homosexualité était déjà un délit passible de perpétuité dans le pays, depuis une loi datant de la colonisation britannique cette nouvelle mouture de la loi alourdit les sanctions : jusqu'à 20 ans de prison par exemple, pour quiconque fait la promotion de l’homosexualité et 10 ans d’interdiction pour une organisation, 14 ans pour tentative d’homosexualité et la peine de mort pour les cas d’homosexualité aggravés pour les relations impliquant, par exemple, des mineurs ou des personnes atteintes du VIH. 

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Dans un premier temps, le président Yoweri Museveni avait refusé de signer cette loi, contestant certaines mesures trop sévères. Il avait alors demandé aux parlementaires de “réexaminer” le texte ne stipulant qu’”être homosexuel n’était pas un crime mais seulement les relations sexuelles l’étaient”. Dans cette version modifiée, les élus avait stipulé dans le texte qu’une “personne présumée ou soupçonnée d’être homosexuelle, qui n’a pas commis d’acte sexuel avec une autre personne de même sexe, ne commet pas le délit d’homosexualité”. Après ces légères modifications, le chef de l’État valide ce nouveau projet qu’il trouve “correctement modifié”. 

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Asuman Basalirwa, député ougandais à l'initiative de la loi s’exprimait sur cette loi “anti-homosexualité” : “Si vous avez un rapport sexuel avec une personne du même sexe, vous avez commis le délit d’homosexualité. Et quelle est la peine encourue ? La prison à perpétuité”. 

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Une loi condamnée par les ONG et les pays occidentaux

Plusieurs organisations internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont réagi, et ont fait part de leurs inquiétudes. Amnesty International avait, par ailleurs, demandé au président de l’Ouganda de s’opposer à cette loi qui “viole de manière flagrante les droits humains des personnes LGBT”. 

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Les États-Unis, eux, ont annoncé de possibles sanctions, notamment économiques, si cette loi est maintenue. Le pays menaçait notamment de suspendre un programme de traitement du Sida et du VIH. Joe Biden avait qualifié cette loi d’”honteuse” et d’atteinte “tragique aux droits humains”. de son côté, Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits dénonçait ce texte “discriminatoire, probablement le pire au monde en son genre”. 

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Asuman Basalirwa s’était également exprimé à ce sujet : “Nos collègues occidentaux ont fait part de leurs menaces et les ont mises à exécution. Des visas ont été annulés. À l’heure où je vous parle, le visa de la présidente du parlement pour les États-Unis a été annulé et ceci est confirmé. Voici un courriel de l’ambassade des États-Unis. Chez Madame la présidente, le gouvernement des États-Unis a annulé vos visas actuels”.

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Les personnes LGBT + en danger 

Outre le fait de réduire les droits de l’homme, cette loi restrictive est susceptible d'engendrer différents problèmes, à commencer par le chantage. En rencontrant des personnes malveillantes, les personnes LGBT+ pourraient être faire l’objet de chantage et être victime d’escroquerie, notamment avec le vol de données personnelles sur les réseaux sociaux qui ont pour but de les faire chanter. 

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Autre résultat possible de cette loi qui promeut l'homophobie : très peu de LGBT+ vont se faire dépister pour les maladies sexuellement transmissibles, par peur de se faire découvrir, ce qui n’est pas sans danger pour ces personnes qui encourt un risque sanitaire. La promulgation de la nouvelle loi en Ouganda a été effective fin mai 2023, a déclaré le président du pays. 

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