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On a lu le livre de Britney Spears
“J’ai l’impression que la femme en moi a été refoulée pendant une éternité. Et là, je reviens enfin à la vie. En force.” Ces mots, ce sont ceux de Britney Spears dans son autobiographie : La Femme en moi. Deux ans après la fin de sa tutelle, qui a duré 13 ans, l’icône pop a pris la plume pour raconter son histoire et sa vérité. Ses origines, son enfance, sa vie, sa carrière, ses amours, la tutelle et même son compte Instagram, elle se raconte sans tabou. “J’aimais mieux passer pour folle et faire ce que je voulais plutôt qu’être un bon petit soldat et devoir me censurer. Et, sur Instagram, je voulais affirmer mon existence” écrit la chanteuse américaine dans son autobiographie. Dès les premières pages, ça commence fort. Elle évoque la violence et l’alcoolisme de son père. Elle déclare : “Je ne rêvais que d’un papa qui m’aurait aimée telle que j’étais. Un papa qui m’aurait dit : ‘Je t’aime, un point, c’est tout.’ Dans ma famille, les choses pouvaient déraper à tout moment. Il n’y avait que sur scène que je me sentais vraiment invincible. Le reste du temps, j’étais impuissante.”
Retour sur le parcours de Britney Spears
“Me raser la tête était un moyen de hurler à la terre entière : ‘Fuck you !”
Elle raconte aussi ses premières expériences sexuelles, à 13 ans, avec un ami de son frère, âgé de 17 ans. Puis c’est le retour de Justin Timberlake dans sa vie, quelques années après leur première rencontre au Mickey Mouse Club. Britney Spears décrit en détail la force des sentiments qu’elle éprouvait pour lui : “Je ne sais pas si on aime différemment quand on est jeune, mais avec Justin, on avait vraiment un truc à part. Notre lien se passait d’actes et de paroles.” Mais le tableau idyllique n’était qu’une façade. Britney Spears révèle avoir su très tôt que Justin Timberlake la trompait. Mais aussi qu’elle a avorté car son compagnon ne voulait pas de cet enfant : “Justin a très mal réagi à l’annonce de ma grossesse. Il prétendait que nous n’étions pas prêts à avoir un enfant. Jamais je n’aurais pensé recourir un jour à l’avortement, mais, vu les circonstances, je m’y suis résolue. Si ça n’avait tenu qu’à moi, je ne l’aurais pas fait.” Cet avortement, il s’est déroulé à son domicile, en secret et sans antidouleurs. “Vingt ans après, je me rappelle encore nettement la douleur et la terreur que j’ai éprouvées ce jour-là” écrit Britney Spears.
Britney Spears : l'histoire de sa tutelle et du mouvement #FreeBritney
“Actuellement, je me sens comme lorsque j’étais bébé : j’ai toute la vie devant moi”
Et puis c’est la rupture, quelques mois plus tard. Justin la quitte par SMS alors qu’elle tourne le clip de sa chanson Overprotected. “Quand il m’a quittée, je me suis effondrée. Littéralement. Pendant des mois, j’arrivais à peine à parler. Dans les médias, j’étais décrite comme la traînée qui avait brisé le cœur de l’idole des jeunes Américaines. Alors qu’en fait, je croupissais en Louisiane, réduite à l’état de zombie.” Britney Spears est la première star victime de slut-shaming. On est en 2007. Britney Spears se rase la tête devant une nuée de paparazzis. On a tous cru à un pétage de plombs. Oui, elle a craqué car Kevin Federline refusait de la laisser voir leurs enfants. Mais elle avait aussi quelque chose à dire au monde : “Me raser la tête était un moyen de hurler à la terre entière : ‘Fuck you ! Vous avez envie que je me fasse belle pour vous ? Fuck you !’” Elle parle ensuite des treize années de mise sous tutelle de son père. “Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. J’étais traumatisée.” Elle y décrit tout ce dont elle a été privée, y compris sa liberté. Son père ayant été jusqu’à déclarer à sa fille : “Britney Spears, désormais, c’est moi.” Et tout cela, elle l’a accepté afin d’être autorisée à voir ses deux fils. En 2021, c’est la fin de sa mise sous tutelle.
Après la levée de sa tutelle, Britney Spears prend la parole en vidéo
Ce livre, c’est aussi l’occasion pour elle de remercier ses fans et le mouvement #FreeBritney, dont elle a découvert l’existence alors qu’elle était internée depuis plusieurs mois en hôpital psychiatrique. “Au début, ça m’a touchée au cœur, d’autant plus que je n’allais pas bien. Si vous m’avez défendue quand je ne pouvais pas le faire moi-même : du fond du cœur, merci.” Enfin, ce livre est pour elle une déclaration de liberté. “Actuellement, je me sens comme lorsque j’étais bébé : j’ai toute la vie devant moi.”