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Peut-on encore être galant ?
La galanterie à travers l'histoire
Jennifer Tamas, professeure de littérature française à l'université de Rutgers, explique que la galanterie a des racines historiques profondes. Elle souligne que "le vrai galant, je vais dire, n'importune pas, ne revient pas à la charge". Cette définition met en lumière la nécessité d'une écoute et d'un respect mutuel dans les interactions. Tamas évoque également que la galanterie, historiquement, se construit "contre la violence et contre le fait d'être trop appuyée, trop lourde".
We Are Lady Parts
Au XVIIe siècle, la galanterie n'était pas seulement un terme, mais un véritable mode de vie, une manière d'être qui favorisait les relations conversationnelles à une époque où les femmes étaient souvent réduites au silence. Elle précise que la galanterie a été une forme de contre-pouvoir face à une société patriarcale. Dans ce contexte, "le devenir du corps féminin, c'est de passer de la maison du père à la maison du mari". Tamas souligne que la galanterie a permis d'instaurer des débats d'idées, favorisant ainsi une forme d'échange intellectuel entre les sexes. Ce savoir-vivre, co-construit par les hommes et les femmes, a également été un champ de bataille littéraire, où les femmes ont commencé à refuser les comportements brutaux et les blagues grivoises.
La galanterie aujourd'hui
Dans le contexte contemporain, Jennifer Tamas aborde la perception actuelle de la galanterie. Elle mentionne que "aujourd'hui, quelqu'un va dire, être galant, c'est les hommes qui payent un restaurant aux femmes, qui ouvrent la porte". Cette vision simpliste de la galanterie a été récupérée et déformée au fil du temps. Tamas explique qu'il y a eu un "retour en arrière" sur cette notion, en raison de plusieurs facteurs, notamment l'effacement des œuvres des femmes dans l'histoire littéraire.
Ne plus porter de soutien-gorge, un geste loin d'être anodin
Elle souligne que la distinction entre galanterie et préciosité a également joué un rôle clé dans cette évolution. "À partir du moment où les femmes veulent s'émanciper, qu'elles critiquent l'institution du mariage", la galanterie a été dépeinte comme une forme de séduction masculine, laissant peu de place à l'agentivité féminine. Tamas conclut en définissant un acte galant moderne comme "une façon de prendre soin de l'autre, de s'enquérir de ce qu'il pense, d'avoir envie de créer du lien". Elle insiste sur l'importance de prendre le temps dans ces interactions, car "la galanterie, ça prend du temps".
Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: [email protected].