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Portrait de Sonya Lwu, la "YouTubeuse du crime"
Sonya Lwu, la YouTubeuse du crime
Cette criminologue dissèque les faits divers les plus sordides avec pédagogie et attire tout une communauté de fans. Brut l’a rencontrée.
Tueurs en série, affaires non résolues, crimes sordides : c’est la passion de Sonya Lwu, qu’elle partage sur sa chaîne YouTube. « Ce que j’aime bien, c’est avoir de la diversité, pouvoir faire un jour un tueur en série, un autre jour une disparition… Parfois, je fais même des vidéos plus générales où je vais aborder carrément, par exemple, les tueurs de masse », explique la vidéaste.
« Souvent, sur Internet, on n’a pas la même version d’une histoire »
Son point de départ, c’est Wikipédia. « Ça me donne une bonne idée de la chronologie. Ensuite, je vais voir toutes les sources en bas. J’ouvre tous les articles, je vais les lire, je vois quelles sont les informations qui reviennent. Celles qui sont en contradiction aussi, parce que souvent, sur Internet, on n’a pas la même version d’une histoire », détaille Sonya Lwu.
La YouTubeuse essaie ainsi d’amasser le plus d’informations possible. Cependant, elle se ne considère pas journaliste. Et elle tient à le préciser : « Je ne suis pas journaliste et je ne me positionne pas en tant que journaliste sur YouTube. J’ai toujours dit que j’étais étudiante en criminologie. Maintenant diplômée en tant que psychologue, en tant que criminologue. »
« Si c’est juste pour parler d’une histoire, il suffit d’aller lire la page Wikipédia ! »
Sa passion pour les histoires « glauques » a commencé dès l’enfance. « Quand j’étais vraiment petite, c’étaient les histoires de monstres, de fantômes, de sorcières. Et quand je suis arrivée au collège, je me suis intéressée aux affaires criminelles. Ma mère regardait beaucoup de documentaires sur les affaires criminelles françaises, donc j’écoutais avec elle », se souvient Sonya Lwu. Puis la jeune femme a débuté des études de psychologie. « S’est rajoutée l’envie de comprendre, d’expliquer, voire de prévenir certains phénomènes. »
Son expertise de psychologue, c’est la valeur ajoutée de sa chaîne YouTube. Elle l’admet : ces faits divers sont parfois complexes. Aussi faut-il les raconter avec pédagogie. « Ce n’est pas forcément à la portée de tout le monde, et j’essaie de les rendre plus accessibles. »
Mais au-delà des faits, Sonya Lwu espère générer un questionnement chez ses followers. « Cette histoire-là, qu’est-ce qu’on peut en apprendre ? Est-ce que ça peut nous questionner sur notre système judiciaire ? Comment est-ce qu’on réinsère les criminels ? Comment est-ce qu’on s’occupe des victimes ? Je trouve que c’est ça, aussi, qui donne de l’intérêt. Parce que si c’est juste pour parler d’une histoire, il suffit d’aller lire la page Wikipédia ! »