Cette vidéo sera publiée prochainement

Pour Hollywood, il crée des prothèses de pénis

Il est surnommé “le mec des pénis”. Spécialiste des effets spéciaux à Hollywood, Matthew Mungle crée notamment des prothèses de pénis pour le cinéma.
Publié le
28
/
03
/
2022

On le surnomme “le mec des pénis”


Le “penis petit mais très poilu” du film “Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo” ou les testicules que Will Ferrel frottent sur des batteries dans “Frangins malgré eux”, ce sont les oeuvres de Matthew Mungle.


Il est un maquilleur américain, spécialiste des effets spéciaux et titulaire d’un Oscar. A Hollywood, il est surnommé “le mec des pénis”.


Ce make up artist est derrière l’un des secrets les mieux gardés d’Hollywood : les prothèses de phallus. Il nous fait visiter l’atelier où il travaille.


“Pour moi, quand on possède un labo pour faire des prothèses, on accepte tous les défis possibles, parce que c’est ça qui est marrant. Ça libère notre énergie créatrice en tant qu’artistes.”


Aux Oscars 2022, Will Smith reçoit le prix du meilleur acteur pour son rôle dans “La méthode Williams”. Retrouvez le portrait vidéo de Will Smith.


Une explosion du nombre de fausses verges


Ces dernières années, les fausses verges ont le vent en poupe. Dans son atelier, le make up artiste fait la visite : “En voici un gros, avec bien sûr, un petit piercing Prince Albert.”


La demande diffère en fonction des films : “Parfois, c’est pour que l’acteur ait un plus gros pénis. Parfois, c’est pour qu’il soit plus à l’aise, pour qu’il puisse faire sa scène sans se dire “oh, je montre mon vrai sexe”. Il ne pense plus à ça et peut se concentrer sur son jeu.


La plupart du temps, c’est une question de taille de pénis ou de testicules, etc. Il faut coller aux attentes que le producteur ou le réalisateur a pour son film ou son émission.”


Pour trouver le modèle qui convient, la production peut choisir un prototype existant ou demander une création sur mesure.


Réalisation d’une série de moulages


Une fois le modèle choisi, Matthew Mungle se met au travail pour lui donner vie. Dans son atelier, il réalise un premier moulage en silicone.


“Puis je le retourne et je fais un moulage en silicone platinium, qui est bien mieux adapté au contact avec la peau que le silicone à base d’étain.


Le silicone que je coule est assez épais, et je peux lui donner n’importe quelle couleur, en fonction de la teinte de peau de l’acteur.


Je le coule et je rince, pour que le pénis soit plus lourd au bout et creux au-dessus, comme ça l’acteur peut glisser son vrai pénis dans ce petit fourreau.”


“On ne peut pas savoir si c’est un vrai ou un faux pénis”


Les prothèses doivent pouvoir s’adapter à différents types de scènes.


Il explique : “La prothèse est fixée sur l’acteur, donc il peut jouer sa scène, faire ce qu’il a à faire, courir, sauter, être dans un jacuzzi, tout faire librement.


C’est ce qui fait la magie, je pense, quand c’est tellement réaliste qu’on ne peut pas savoir si c’est un vrai ou un faux pénis.”


En regardant Terminator, Olivier Cauwet a voulu travailler dans la VFX. Il en a fait son métier. Depuis, il a travaillé pour Fight Club, Matrix Reloaded… Voici comment Olivier Cauwer, spécialiste des effets spéciaux, a reconstitué le Paris de 1989 pour le film Eiffel.


Edward aux mains d’argent, La liste de Schindler…


Au cours de ses 40 ans de carrière, Matthew Mungle n’a jamais cessé d’élargir son répertoire.


Sa carrière a démarré avec “Edward aux mains d’argent” de Tim Burton et “La liste de Schindler de Steven Spielberg. Depuis, l’artiste a travaillé sur des centaines de films et séries différents.


“J’ai beaucoup travaillé avec l’actrice Glenn Close, car elle adore modifier subtilement son apparence. J’ai fait des dents pour elles, des nez, des lobes d’oreilles et des oreilles entières pour Albert Nobbs et Une ode américaine” raconte l’artiste.


Récemment, il a collaboré avec la série Salem. Les têtes qu’il a réalisées pour la série de trois saisons trônent dans son atelier, son “terrain de jeu”.


Récompensé par un Oscar, le spécialiste des effets spéciaux explique que le Graal pour lui est quand le public ne remarque pas les artifices de la peau : “On a atteint notre but en tant qu’artiste prothésiste ou maquilleur si notre travail ne se remarque pas. J’adore quand quelqu’un me dit qu’il a regardé un film et n’a pas reconnu Glenn Close avant 30 minutes de film.”