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Pourquoi les dirigeants européens multiplient leurs visites en Tunisie ?

Sur fond de crise migratoire et financière, l'Union européenne va prêter près d'1 milliard d'euros à la Tunisie. On t'explique pourquoi.
Publié le
13
/
06
/
2023

L’UE préoccupée par la crise migratoire qui touche la Tunisie

Dans la même semaine, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, s'est rendue à deux reprises en Tunisie. Dimanche dernier, elle est revenue avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi qu'avec le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Voici les raisons de cette visite.

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Ces visites ont été motivées par les préoccupations croissantes de l'Union européenne concernant la Tunisie, en raison de ses difficultés économiques et de la crise migratoire qui secoue la région. L'Union européenne envisage d'accorder à la Tunisie un soutien financier massif, sous la forme de 1 milliard d'euros versés d’ici la fin de l’année, pour l'aider à redresser son économie et faire face à la crise migratoire. 

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Giorgia Meloni presse le FMI à assurer un prêt financier à Tunisie

En effet, la dette publique tunisienne atteint actuellement 80 % de son produit intérieur brut (PIB), ce qui a rendu impossible pour le pays de contracter de nouveaux emprunts à l'étranger. A la mi-octobre 2022, la Tunisie a obtenu un accord de principe du FMI, pour un prêt de près de 2 milliards de dollars. Ce prêt est conditionné à la mise en place de réformes, parmi lesquelles la restructuration des entreprises publiques tunisiennes et la levée des subventions étatiques à des produits de base comme les carburants. Des conditions rejetées par le président tunisien, Kaïs Saïed, qui les qualifie de “diktats”.

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Au-delà de la crise financière, c’est la crise migratoire que redoute l’Union européenne. L’Italie est principalement concernée. C’est le pays d’arrivée des migrants qui traversent la Méditerranée depuis la Tunisie. Ce contexte a poussé la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a insister pour que le FMI assouplisse les conditions d’octroi du prêt. La veille de la visite des trois dirigeants européens, le président tunisien, Kaïs Saïed, a affirmé que la solution au défi migratoire doit être “humaine et collective”, en prévenant que la Tunisie ne pouvait pas jouer le rôle de “gardien”.

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