Qui sera Premier ministre ?
Le Nouveau Front populaire revendique Matignon
Arrivé en tête aux élections législatives avec 182 sièges, le Nouveau Front populaire (NFP) demande que le futur Premier ministre soit issu de son bloc de gauche, comme le veut la tradition. La France insoumise, formation majoritaire au sein de la coalition, a proposé une liste officielle de quatre candidats : Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, Manuel Bompard et Clémence Guetté. Clémence Guetté joue un rôle central au sein de LFI puisqu'elle est coordinatrice du programme depuis la présidentielle de 2022. Les socialistes, eux, poussent la candidature d'Olivier Faure. "Le président de la République n'acceptera jamais un insoumis", affirme ce dernier, qui se dit "prêt à assumer la fonction de Premier ministre dans le dialogue avec nos partenaires."
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La droite se positionne pour contrer la gauche
Avec 170 sièges, la Droite républicaine représente la deuxième force parlementaire. Pour "mettre un coup d'arrêt à LFI", Xavier Bertrand et Olivier Marleix plaident pour un Premier ministre issu des Républicains. Cependant, Laurent Wauquiez a affirmé que son camp ne participerait pas à un gouvernement de coalition. Le président du Sénat Gérard Larcher a même lancé un appel à "censurer le gouvernement" si Emmanuel Macron nommait un Premier ministre du Nouveau Front populaire. C'est désormais à droite que le camp présidentiel cherche des alliés pour dégager une majorité.
Second tour des législatives 2024 : les réactions politiques
Emmanuel Macron appelle à "bâtir une majorité solide"
Silencieux depuis les élections, Emmanuel Macron a adressé mercredi une lettre aux Français, appelant à "bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle" et affirmant qu'il nommera un Premier ministre lorsque les partis "auront bâti cette majorité". Une lettre fustigée par le Nouveau Front populaire, qui dénonce un déni du résultat électoral. Du côté du camp présidentiel, Gérald Darmanin a déclaré qu'"un Premier ministre de droite ne [le] gênerait en rien", laissant entrevoir des discussions avec les Républicains. Les noms de Darmanin lui-même, de Gabriel Attal ou de François Bayrou circulent également pour Matignon.
