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Réforme des retraites : une semaine de débats à l'Assemblée nationale
Réforme des retraites : le bazar à l'Assemblée nationale
La première semaine de débats au sein de l'hémicycle vient de débuter. La gestion des débats par Richard Ferrand a notamment été dénoncée.
19 février, les débats parlementaires sur la future réforme des retraites ont débuté. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour l’instant, les débats ne sont pas très constructifs. Brut a sélectionné plusieurs extraits.
Passe d’armes entre Richard Ferrand et Jean-Luc Mélenchon
Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale : Monsieur Mélenchson, sur quel fondement, vous…
Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise : Le bon, Monsieur le Président.
Richard Ferrand : Oui, eh bien, vous allez le démontrer avant de l’évoquer.
Jean-Luc Mélenchon : Non, je ferai bien comme je l'entends.
Richard Ferrand : Ben non, parce que quand on fait un rappel au règlement, on le fonde en droit. Ici, ce n'est pas un meeting, c'est l'Assemblée nationale !
Jean-Luc Mélenchon : Mise en cause personnelle, article 100. Président, je vous invite à une certaine retenue.
Richard Ferrand : Non, ce n'est pas le bon fondement.
Jean-Luc Mélenchon : Au bout de deux minutes ça me paraît un peu exagéré. Vous devriez vous calmer.
Richard Ferrand : Ne vous inquiétez pas, je suis très calme.
Jean-Luc Mélenchon : Oui bah, c'est pas l'impression que tu donnes !
Clémentine Autain remet les pendules à l'heure
Richard Ferrand : Attendez, attendez, qu'est-ce qu'il y a ? Madame Autain, allez-y.
Clémentine Autain, La France insoumise : Normalement, nous avons le droit de discuter des amendements. C'est pourquoi nous levions la main. C'est la règle qui a été adoptée hier. Nous demandons une conférence des présidents, constatons que la règle...
Richard Ferrand : Ceci ne porte pas sur les bases des amendements, Madame.
Clémentine Autain : J’ai droit à deux minutes de parole et je remarque que le temps est en train de passer. Je vous demande de demander le silence pour que je puisse m'exprimer sur ce que j'ai à dire.
Les « petites connes » de Meyer Habib
Meyer Habib, Union des démocrates, radicaux et libéraux : Il y a des députés et des sénateurs de trois partis politiques, des insoumis, des communistes, et des écologistes, qui ont piétiné dans une parodie de lynchage la marionnette du président de la République devant l'Assemblée nationale, avec une écharpe tricolore. Je crois, Madame la Présidente, que toutes les limites ont été franchies. J'ai tweeté, j'ai le droit de tweeter, parce que c'était sur l'air de À cause des garçons et j'ai tweeté « À cause des petites connes », parce que c'est bien le minimum qu'on puisse, qu'on puisse... Voilà, c'est marrant... C'est scandaleux ce que vous faites. Vous attisez la haine !
La grosse colère de Patrick Mignola
Patrick Mignola, MoDem : Je suis très gêné que depuis quelques jours, les provocations se multiplient, et je suis même prêt à entendre que la majorité peut y prendre sa part. Mais en aucun cas je peux accepter les cris d'orfraie, les contestations venues de la gauche et de la droite à l'instant de l'hémicycle pour expliquer que ce serait la majorité qui amènerait, qu'ai-je entendu, du mépris et de la morgue.
Pas un instant je n'ai entendu de la morgue dans la bouche du rapporteur. Je l'ai entendu répondre sur le fond. Ça fait trois semaines qu'il répond sur le fond. Ça fait trois semaines que vous essayez d'échapper au débat, ce que nous apportons aux Français. Vous voulez nous réduire au silence ? C'est ça que vous venez dire ?! Nous ne serons pas réduits au silence. Nous sommes ici par la volonté des électeurs.
Coups de gueule en tout genre
François Ruffin, La France insoumise : Le loup est sorti du bois. Vous l'avez vue, cette publicité d'AXA qui présente votre réforme. Avec la création d'une retraite à points, je cite le groupe financier, « la baisse programmée des pensions » retraite. Pour combler cette baisse, AXA offre bien sûr de cotiser un plan épargne retraite. La voilà, la vérité !
Jean-René Cazeneuve, LREM : Vous avez, mes chers collègues, déposé 40.000 amendements. Maintenant, vous déposez 40.000 sous-amendements par amendement. Quand vous faites le calcul, simplement, en prenant deux minutes le temps d'exposer, c'est 20 ans de notre Parlement, matin, midi et soir. 20 ans ! Qui ne respecte pas le Parlement ? Les parlementaires ? L’opposition ? Qui veut paralyser nos institutions ?
Sébastien Jumel et le « 49-3 du président de l’Assemblée"
Sébastien Jumel Parti communiste français : Monsieur le Président, le 49-3 du président de l'Assemblée nationale avant le 49-3 gouvernemental. Vous faites preuve depuis le début de la séance d'un autoritarisme qui n'a jamais eu lieu dans cette instance, d'actes unilatéraux qui s'assoient sur la conférence des Présidents, de droits constitutionnels réinventés, réexpliqués, d'une jurisprudence extrapolée. Vous allez nous trouver sur votre route que vous allez flinguer à chaque fois ce qui fait l'État qui protège, l'État qui prend soin, et on va vous emmerder sur le fond comme sur la forme sur tous ces sujets-là.