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Renée Zellweger raconte Judy Garland
Renée Zellweger sur Judy Garland
Elle a remporté l'Oscar de la meilleure actrice pour « Judy » de Rupert Goold, en salles le le 26 février. Brut l’a rencontrée.
« Quand, dans ses chansons, elle parle du fait de ne pas trouver l’amour, de se sentir seule, quand elle chante qu’elle n’abandonnera pas… Toutes ces choses sont inspirantes pour n’importe qui, quand tu as l’impression que tu as peu de chances d’y arriver, d’être perdu ou victime de cruauté. » Renée Zellweger s’est intéressée à ce qui fait encore de Judy Garland une icône de la communauté LGBTQ+ afin de l’interpréter le plus fidèlement possible au cinéma. Elle raconte pour Brut comment elle s’est intéressée à la vie de cette icône.
« Des rêves d’endroits auxquels on appartiendrait »
Lorsque les gens faisaient remarquer « oh, il y a beaucoup de gays dans son public », elle répondait « personne ne se moque de mon public, j’aime mon public ». Je ne peux qu’imaginer ce que ça a pu représenter, surtout à l’époque, quand ce n’était pas seulement illégal de vivre de façon authentique, mais aussi très dangereux. Vous pouviez être ostracisé et vous n’étiez pas du tout protégé par la loi. C’est tellement scandaleux. Le fait que quelqu’un de son importance s’affirme et s’exprime publiquement pour prendre votre défense et affirmer qu’elle vous voit…
Judy Garland chante des rêves d’endroits auxquels on appartiendrait, son impression de se sentir différent des autres, tout en espérant qu’à un moment, on trouvera sa place. Ou comme elle le reconnaît à la fin du Magicien d’Oz, qu’elle a tout ce qu’il lui faut. Tu n’as pas besoin d’aller dans un monde fantasmé, tu as tout cela à l’intérieur de toi, pour créer et vivre ton rêve. Qu’est-ce que cela a pu représenter dans l’imaginaire d’un enfant qui se sent exclu… C’est indélébile, n’est-ce pas ? Et ce que ça a pu représenter pour quelqu’un qui a l’impression de ne pas pouvoir exister de façon authentique…
« Ce qu’elle a fait a compté »
Quand nous avons projeté la bande-annonce de Judy, c’était la première fois que nous la partagions sur un écran, à la Pride de Londres. Tout le monde a commencé à chanter Over The Rainbow, c’est comme si tout à coup, cette célébration s’étendait, s’agrandissait. Comme si tout le monde se joignait à nous dans cette fête, ça m’a fait pleurer. C’était si spécial pour moi que 50 ans après sa mort, à Londres, nous chantions tous ensemble parce qu’elle comptait. Ce qu’elle a fait a compté. Ses prises de position ont compté.