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Rob Greenfield, ou l'art de vivre simplement

Vivre sans téléphone, sans compte bancaire ou sans déodorant ? Rob Greenfield confie à Brut les 5 choses dont il a appris à se passer.
Publié le
08
/
08
/
2020

Se débarrasser des objets inutiles, par Rob Greenfield


L’activiste environnemental américain n’utilise plus de carte bleue, de voiture… et même de déodorant ! Voilà comment il a réussi à s’en passer.


Pourriez-vous vivre sans compte bancaire ? Le célèbre écologiste Rob Greenfield a progressivement simplifié sa vie afin que tous ses biens puissent rentrer dans un sac à dos. Voici cinq choses qui lui semblaient autrefois essentielles, mais dont il se passe aujourd'hui.


Le déodorant


En tant que jeune adulte, en tant qu'adolescent, le déodorant était extrêmement important pour moi. C'était au centre de mon estime de moi. Pourquoi en avais-je ? Parce que ces sociétés en faisaient une très bonne publicité. Elles m'ont dit que je serais sexy si j'en utilisais. Et elles me l'ont vraiment vendu. C'est là que j'ai renoncé au déodorant. C'était il y a environ neuf ans. Depuis, j'ai donné des milliers de câlins au cours de mes voyages et de mes rencontres. Parfois, je sens un peu. Mais c'est normal.


La voiture


Je dois être honnête, certains aspects de ma vie sont restreints par le fait que je n'aie pas de voiture. J'ai grandi dans une culture de l'automobile. Dans le nord du Wisconsin, presque tout le monde a une voiture. Votre voiture était votre liberté, et c'était votre image. Mais je vois aussi davantage de factures qui vont avec. J'ai vendu ma voiture en 2012, et j'aime dire que vendre ma voiture m'a permis d'acheter ma liberté.


La carte de crédit


Au début, quand j'ai commencé à être financièrement indépendant, j'ai commencé à prendre des cartes de crédit, parce que je me suis rendu compte que je pouvais les utiliser comme un outil. Mais faire cela, même s'il y avait des avantages, m'a vraiment enfermé dans ce système financier. Vous pouvez la passer et satisfaire tous vos besoins sans avoir à vous demander d'où viennent les choses, comment elles nous parviennent et quel est leur impact sur la Terre.


Je n'ai que des espèces. Pas de carte bleue, pas de carte de crédit, pas de compte bancaire, pas d'épargne. J'ai à peu près 3.700 dollars en espèces dans mon sac à dos en ce moment.


Les vêtements de travail


Par le passé, j'ai eu plusieurs « moi ». Il y avait mon moi d'affaires. Il y avait mon moi avec mes amis, mon moi avec ma famille. Mais j'ai réalisé que je ne voulais pas de ça. Je serai toujours moi, quoi qu'il arrive, et je ne serai pas jugé selon mes vêtements !


J'ai réduit mes effets petit à petit. J'ai gardé un pantalon de travail et une cravate. Et puis un jour, j'ai décidé d'en finir avec ça, de me débarrasser de tous mes vêtements de travail. C'était il y a plus de cinq ans. Depuis, je me suis complètement accepté comme je suis, et non en fonction des vêtements que je porte.


Le téléphone


Bon sang, le portable ! Une chose importante pour moi, c'est que je voulais être présent. J'ai découvert que mon portable était une béquille. Si j'étais dehors à attendre quelqu'un, je prenais mon portable pour avoir l'air occupé. J'ai donc commencé à m'entraîner. Je laissais le portable à la maison de plus en plus souvent. J'ai fini par laisser mon portable dans un tiroir pendant un mois pour tester, et voir si je pouvais exister sans téléphone. Ça s'est très bien passé. Puis je me suis débarrassé de mon téléphone portable.


Rob Greenfield veut que les gens réfléchissent davantage à ce qu'ils consomment


Là où je vis, aux États-Unis, nous n'avons que 5 % de la population mondiale, mais nous consommons 25 % des ressources mondiales. Ce n'est pas viable. Ce que j'essaie de faire avec si peu de biens, c'est créer une situation extrême qui amène les gens à réfléchir sur leurs possessions, à leur demander si cela leur donne la vie qu'ils désirent.


Si ce n'est pas le cas, peut-être qu'ils décideront de vivre une vie moins centrée sur les choses et travailler au dépouillement de leur vie. Pas au point de ne posséder que 50 biens, mais au point de vivre en équilibre, d'avoir ce dont ils ont besoin, pas ce dont ils n'ont pas besoin.