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Robert Lustig sur les dangers des aliments ultra-transformés

Riches en sucre et pauvres en fibres, ils sont partout. Ce sont les aliments ultra-transformés. Médecin endocrinologue, Robert Lustig raconte comment ces aliments détruisent notre santé.
Publié le
09
/
08
/
2019

Les dangers des aliments ultra-transformés


Ils sont parfois qualifiés de fake food, d'aliments mensongers, de nourriture dénaturée... Les aliments ultra-transformés sont partout. Médecin endocrinologue, Robert Lustig raconte comment ces aliments détruisent notre santé. Selon lui, il est facile d’éviter les aliments transformés : il suffit de cuisiner.


Plus de la moitié des calories consommées par les Américains sont issues d'aliments ultra-transformés. Riches en sucre, pour le goût, et faibles en fibres, pour la conservation, les aliments transformés augmentent les risques de maladies cardio-vasculaires et cérébrales. « Quand vous consommez de la nourriture transformée, les sucres, tels que le glucose, le fructose, le saccharose, l'amidon après digestion, sont absorbés très rapidement dans la première partie de l'intestin avant d'aller directement vers le foie » explique Robert Lustig, médecin endocrinologue. Cela surcharge le foie, qui transforme l'excès de sucre en graisse, ce qui « ouvre la voie aux maladies » précise Robert Lustig, médecin endocrinologue.


La consommation massive d’aliments ultra-transformés peut provoquer des maladies métaboliques chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardiaques, la stéatose hépatique, le syndrome des ovaires polykystiques ainsi que le cancer. Par ailleurs, le manque de fibres dans les aliments transformés peut affecter les intestins et le côlon. « Les fibres empêchent cela d'arriver. Quand vous consommez de la vraie nourriture, vous protégez donc votre foie tout en vous alimentant » explique Robert Lustig, médecin endocrinologue.


Après la Seconde Guerre mondiale, les aliments transformés ont envahi les supermarchés. Dans les années 60, les femmes ont recommencé à travailler. Faire la cuisine est donc devenu problématique, car elles avaient moins de temps pour s’y consacrer. « Les marques de céréales pour petit-déjeuner se sont lancées dans la production de produits faciles à acheter, faciles à servir, avec des dates de péremption presque illimitées » raconte Robert Lustig, médecin endocrinologue.


Les ventes de ces produits transformés ont décollé puisqu’ils n'étaient pas chers, subventionnés et savoureux. Les aliments transformés ont une étiquette, « car les fabricants doivent indiquer ce qu'ils en ont fait, ce qu'ils y ont ajouté, ce qu'ils en ont extrait, ou ce qu'ils contiennent, parce que cela n'a rien de naturel » explique Robert Lustig, médecin endocrinologue. Un produit transformé est un aliment qui contient des sucres ajoutés, ou dont la teneur en fibres est inférieure à 5 grammes, par exemple.


Le Haut Conseil de la Santé publique s'est fixé pour objectif de réduire de 20 % la consommation d'aliments en France d'ici à 2022. Pour éviter les aliments transformés, il suffit de cuisiner. « Ce n'est pas si chronophage. Ce qui prend le plus de temps, c'est de choisir ce que vous souhaitez dîner, puis de vous rendre au magasin pour faire les courses. Si vous allez au restaurant, le temps que vous passez à commander puis à attendre aurait pu être consacré à cuisiner. Aujourd'hui, l'objectif est donc de sensibiliser le public sur la façon de cuisiner » conclut Robert Lustig, médecin endocrinologue.