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Romain Duris raconte son métier d'acteur
Qui joue le rôle d’Aramis dans les Trois Mousquetaires : D’Artagnan ?
En salle depuis le 5 avril 2023, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, réalisé par Martin Bourboulon, offre une nouvelle adaptation du roman d’Alexandre Dumas. Dans ce casting, on retrouve Romain Duris, dans le rôle d’Aramis, l’un des trois valeureux mousquetaires. Pour l’acteur, jouer un personnage connu de tous peut être une pression supplémentaire, due à sa notoriété. “J’essaie de ne pas trop y penser et de me concentrer sur l’essence du personnage, quel homme il était, pour autant qu'on ait des éléments sur sa vie intime, son type de personnalité, qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur de lui et le type de gars que ce serait aujourd'hui”, explique Romain Duris. Par cette action, son but est de percer la carapace de son personnage pour essayer de le rendre vivant et de l’incarner justement le plus possible. “Après, je vais chercher des éléments s'il y a des livres”.
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Si l’acteur fait de son mieux pour s’approprier le personnage par les gestes, peut-être les mimiques et par le texte, il doit aussi apprendre les rudiments du sport équestre et de l’escrime, des notions primordiales pour un film de cape et d’épée. “Physiquement, chacun a eu un entraînement assez conséquent d’à peu près cinq mois, qui dépend du niveau de chacun. Moi, en équitation, ça faisait très longtemps que je n’en avais pas fait donc j'ai repris un peu la base. Ça prend du temps pour que ça redevienne naturel, pour qu'on ait une posture assez belle, puisque Aramis est quand même quelqu'un qui fait attention à son apparence. Donc c'est beaucoup d'heures de cheval, mais ça aussi, c'est magique de travailler ça”.
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Concernant le maniement de l’épée, là encore, le défi est de taille, d’autant plus que les scènes sont tournées en plan-séquence, sans couper la caméra. Les chorégraphies millimétrées impliquent une grande concentration pour ne pas rater la scène. “Chacun intervient à des moments précis et il ne faut pas foirer le travail qu'a fait l'autre juste avant. On a pris ce travail-là à la base en travaillant l'escrime avec un champion d'escrime, Yannick Borel, et on a travaillé donc l'escrime, les bases des coups portés et ensuite des combats plus précis avec des cascadeurs”. Le travail seul puis en groupe permet de compléter peu à peu le puzzle des scènes. “On a aimé ça je crois. Il y a une adrénaline, le fait de ne pas couper la caméra et de partir dans un plan-séquence, c’est un vrai défi et le résultat est tout de suite. Il n'y a pas de montage”, explique l’acteur.
Le costume a-t-il son importance dans le cinéma ?
Pour Romain Duris, le costume fait l’allure. Avec ces vêtements, la démarche est, selon lui, différente : “C'est une dynamique, une façon de se mouvoir, de marcher. On ne marche pas pareil. La sensation n'est pas la même en baskets qu'en chaussures. Donc, vraiment, il y a plein de choses qu'on ressent à l'intérieur, qui nous font penser au personnage et qu'on n'est plus soi-même”. En ce sens, le costume ne se résume pas à quelques bouts de tissus mais est un réel appui qui aide à la permutation, d’un personnage à l’autre. Romain Duris affirme aimer les costumes car “le voyage est plus grand”. Les textiles, le style, le port du vêtement transportent l’acteur.
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Est-ce que l’acteur refuse de regarder ses films ?
Si beaucoup de comédiens refusent de regarder leur propre interprétation dans un film, Romain Duris affirme qu’il y a plusieurs visions d’un film : “C'est assez compliqué parfois de le voir le plus purement possible. Parce que la première vision, forcément, on a tout de suite un résultat des 1000 chemins qu'on a empruntés dans notre tête et du coup, parfois, on se dit ‘finalement, il reste ça’”. La seconde vision, plus agréable que la première, lui permet d'être plus transporté mais n’enlève pas l’esprit critique. Ce moment de visionnage, il le partage avant tout dans son cercle intime, en amont des avant-premières et des projections du public.
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Comment Romain Duris choisit ses nouveaux rôles ?
Pour chaque nouveau rôle, l’acteur cherche, avant d'accepter, ce qu’il y aurait de nouveau, qu’il n'aurait jamais exploré et qui lui donnerait envie. “C'est très instinctif, chez moi, les choix de partir sur des projets, il n'y a même pas des mots. C'est pour ça que quand je dis non, en général, j'ai beaucoup de mal à définir ce pour quoi je dis non sans casser le rêve des réalisateurs et ce dont ils ont besoin comme fantasme pour réaliser leur film”, affirme l’acteur.
Quand Romain Duris incarne un rôle, son personnage peut le suivre même en dehors des plateaux de tournage. “Ça arrive, par rapport à l'implication psychologique que le personnage demande. On emporte ça le soir, oui, mais ce n’est pas désagréable, finalement”.
