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Sami Nouri, de l’Afghanistan à la Fashion Week
“Je ne parlais pas la langue. J’avais zéro argent. Mais chaque jour, je faisais une belle rencontre”
“C’est un rêve qui se réalise petit à petit”. Brut a rencontré le styliste afghan Sami Nouri lors de la Fashion Week à Paris. L’occasion de revenir sur son parcours personnel. “J’ai vécu en Afghanistan jusqu’à l’âge de 5 ans, et après en Iran, où on est restés 9 ans. On ne pouvait rien faire vu qu’on n’avait pas de papiers. Je ne pouvais pas aller à l’école, ni même pas acheter une carte SIM”. A l’époque, le jeune garçon est contraint de rester à la maison. “Mon père était tailleur, il travaillait de la maison, et quand je le voyais, ça me donnait envie de travailler avec lui”. A 9 ans, il apprend à coudre. Lorsqu’il a 14 ans, son père décide de changer de pays, pour “au moins vivre normalement”.
Le premier jour à la rue de Zazaï, jeune Afghan
Avec sa famille et des passeurs, le garçon quitte l’Iran, rejoint la Turquie. Il est le seul à atteindre la France. Au lycée, poussé par l’une de ses professeurs, il décroche un apprentissage chez Jean-Paul Gaultier à Paris. “Tout ce que j’ai vécu, tous les gens que j’ai rencontrés, tous les projets que j’ai faits… Je ne parlais pas la langue. J’avais zéro argent. Je ne connaissais personne mais chaque jour, je faisais une belle rencontre. Chaque jour, je tapais à une porte, et elle s'ouvrait”. Il présente aujourd’hui sa propre collection, inspirée du tchador iranien et de la burqa afghane. “Mes objectifs, c’est que ma marque soit connue dans le monde” affirme le styliste.
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