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3 conseils pour bien choisir ses cosmétiques

Les termes marketing qui n'ont aucune valeur légale, la composition, les produits toxiques… 3 conseils pour bien choisir ses cosmétiques.
Publié le
06
/
02
/
2020

Bien choisir ses cosmétiques, c’est tout une technique !


Kahina Benhebri, fondatrice de CompoScan, donne trois conseils pour éviter les produits dangereux pour la santé.


Kahina a fondé CompoScan, une application qui scanne et analyse la composition des produits cosmétiques. Elle livre quelques conseils pour ne pas tomber dans les pièges de la pub.


Méfiez-vous du marketing


Le premier truc auquel il faut faire gaffe, c’est les emballages. On n’est même pas sorti du greenwashing qu’il y a un cleanwashing qui se met en place depuis maintenant un an. On retrouve des arguments du style « on est clean, sans produits controversés, sans parabens »… Mais les parabens ont été remplacés par des ingrédients qui ne sont pas bons non plus.


Je ne tiens pas compte des « Testé sous contrôle dermatologique », les trucs hypoallergéniques et tout ça : ça n’a pas de valeur légalement. Méfiez-vous des mentions « sans machin ». Déjà, elles ne sont plus autorisées, mais en plus, ça n’a pas d’intérêt. Il n’y a qu’une chose qui compte, c’est la liste des ingrédients.


Pour tout ce qui est label bio et tout, c’est intéressant, parce qu’il ne va pas y avoir de produits toxiques. La plupart du temps, les cahiers des charges des labels bio interdisent, par exemple, le phénoxyéthanol. Par contre, en termes de qualité de la formulation, c’est pas sûr… Typiquement, dans une huile de supermarché, bio, notée «* à l’huile de machin* » censée être vachement bien, l’huile peut être en fin de composition, donc en toute petite quantité. 


Regardez la liste des ingrédients


Il faut comprendre comment fonctionne une liste d’ingrédients. Ils sont classés par ordre de quantité. Le premier ingrédient, c’est celui qui est en plus grande quantité dans la préparation, et ainsi de suite. Le premier conseil que je peux vous donner, c’est de regarder vos quatre, cinq premiers ingrédients, parce que c’est de ça dont votre produit est principalement composé. Ce que vous allez retrouver dans les mélanges huileux, ça sera de l’huile de coco fractionnée, donc moins chère et modifiée pour être plus facile à mélanger.


En soi, elle n’est pas dangereuse pour la santé, mais en termes de coûts, elle est plus intéressante, et en termes d’effets, c’est du gras. Mais elle n’a pas les grandes vertus cosmétiques qu’on prête aux huiles précieuses censées être dans le produit. S’il y a plein de noms en latin avec des « lavanda » et des choses comme ça, allez-y, c’est qu’il y a des plantes, et c’est cool !


Repérez les produits toxiques


Les sels d’aluminium, typiquement, c’est un truc que j’évite, parce qu’ils vont boucher les canaux de la peau pour empêcher la transpiration de passer. Une partie va rentrer dans le corps. On ne sait pas exactement quel est leur effet, mais on sait qu’on en retrouve dans les cellules cancéreuses près du sein.


Évitez aussi le phénoxyéthanol, et tout ce qui est avéré ou soupçonné toxique. Le phénoxyéthanol, typiquement, est présent dans un tiers des produits de base. Dans le gel douche et le shampoing par ailleurs, ce qu’on retrouve pas mal, ce sont des sulfates. C’est assez agressif. Si, en plus, dans la composition, il y a des perturbateurs endocriniens ou des allergisants, ça va créer un terrain fertile pour l’introduction dans votre corps.


Ce qui est un peu pénible, c’est que ce sont principalement les femmes qui sont exposées à ces ingrédients toxiques, via les injonctions à se maquiller, à se coiffer. Moi, je me défrisais depuis l’âge de 5 ans. En tant que femme africaine, on est encore plus exposée. Entre votre gel douche, votre shampoing, votre dentifrice, votre démêlant, votre crème de jour, votre soin… On arrive à des cumuls assez impressionnants.