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Réouverture des écoles : comment le discours du gouvernement a évolué ces deux derniers mois
Reprise des classes : trois mois d’hésitation
Le discours gouvernemental sur la situation de l’école s’est montré plutôt balbutiant depuis le début de l’épidémie de Covid-19… Chronologie.
2 mars 2020
Décès d’un professeur de technologie au collège de Crépy-en-Valois (Oise). Annonce de la fermeture de toutes les écoles de la commune pendant 15 jours à cause du Covid-19.
6 mars 2020
Annonce de la fermeture pour 15 jours des crèches, maternelles, collèges et lycées de l’Oise et du Haut-Rhin.
12 mars 2020
« Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale car elle nous semble contre-productive. Quand vous fermez les écoles de tout un pays, vous paralysez en bonne partie ce pays. » - Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation
« Dès lundi et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés pour une raison simple : nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques toujours, sont celles et ceux qui propagent, semble-t-il, le plus rapidement le virus. » - Emmanuel Macron, président de la République
27 mars 2020
« Pour le moment, nous espérons tous un retour des élèves au cours du mois de mai. C'est le scénario que nous privilégions. Cependant, on doit être très prudents. Tout dépend de l'évolution de l'épidémie. » - Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation
10 avril 2020
« Quand on parle de retour progressif, ça peut être de dire qu’une partie des élèves sont là le matin, l’autre l’après-midi, de façon à ce qu’on puisse avoir ces règles de distanciation. Ce serait une période de transition. Ça ne serait pas durable. On peut imaginer ce genre de choses. » - Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation
13 avril 2020
« À partir du 11 mai, nous rouvrirons progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées. C'est pour moi une priorité car la situation actuelle creuse des inégalités. Trop d'enfants, notamment dans les quartiers populaires et dans nos campagnes, sont privés d'école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents. » - Emmanuel Macron, président de la République
21 avril 2020
« Le 11 mai, on ne va pas, évidemment, avoir tous les élèves qui vont arriver et entrer en classe comme si on reprenait les choses normalement. Nous ferions rentrer les classes de grande section, de CP et de CM2. Ensuite, on aurait l’enseignement secondaire, en semaine 2, c’est-à-dire la semaine qui commence le 18 mai, avec le collège, pour lequel ce serait la classe de 6ème et la classe de 3ème, ainsi que le lycée, la classe de 1re et la classe de Terminale. »
« Enfin, en semaine 3, le 25 mai, l’ensemble des classes pourraient rentrer. C’est évident que les conditions sanitaires sont fondamentales et que nous devons garantir les enjeux de santé aussi bien pour les personnels que pour les élèves. Il n’y aurait donc pas qu’une seule classe qui aurait plus de 15 élèves pendant cette période. » - Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation
24 avril 2020
« L’enjeu pour les écoles, c’est la protection des enseignants. Ça, c’est fondamental, il faut voir par quels dispositifs précis ça passe, mais on y travaille beaucoup avec Jean-Michel Blanquer sous l’égide du premier ministre. Et il y a la question de savoir si les enfants sont contagieux ou non. »
« Là aussi, on a pu avoir des arguments dans le sens ou dans l’autre. Les derniers arguments scientifiques, c’est que les enfants en bas âge – avant 10 ans – auraient finalement un rôle de transmission du virus très faible, un rôle plus faible que les adultes. » - Olivier Véran, ministre de la Santé
24 avril 2020
« On ne sait pas quelle est l’importance du taux de transmission des enfants. On sait qu’ils sont peu symptomatiques et extrêmement peu malades, mais on ne connaît pas leur potentiel de transmission. C’est évident qu’il faut un accompagnement sanitaire, dans une médecine scolaire qui est assez sinistrée, ça aussi il faut le rappeler. On manque de médecins scolaires et d’infirmières scolaire. »
« On va encore être dans une discrimination sociale, car il y des gens qui auront les moyens de garder leurs enfants à domicile et d’autres non. Je pense qu’on peut organiser des classes avec 1,50m entres les enfants, qu’il y ait des savons dans les toilettes des scolaires, qu’il y ait une infirmière scolaire sur place qui puisse répondre à un certain nombre de questions. » - Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Ténon à Paris
27 avril 2020
« Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que, probablement, les enfants les plus jeunes sont peu transmetteurs, contrairement à ce qu’on a pu penser il y a quelques semaines. Et que les enfants les plus grands, eux, sont transmetteurs. Il peut y avoir une reprise de l’épidémie du fait du nombre de contacts. » - Lila Bouadma, médecin-réanimatrice et membre du Conseil scientifique