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Chez le gynécologue, bientôt une limitation aux recours à l’examen pelvien ?

Le but est de rétablir la confiance entre les patientes et les gynécologues.
Publié le
30
/
01
/
2023

“La charte de bonne pratique en gynécologie a été faite sans les patientes”


Chez le gynécologue, bientôt une limitation aux recours à l'examen pelvien ? Alors que de plus en plus de femmes dénoncent des violences gynécologiques, le Collège national des gynécologues obstétriciens français vient de donner des recommandations à suivre pendant les consultations. Le but est de rétablir la confiance entre les patients et les gynécologues. Par exemple, les examens pelviens, qui consistent à inspecter les organes génitaux externes soit avec un spéculum, soit par le toucher vaginal, ne doivent pas être systématiques. Pareil pour les échographies endovaginales, qui consistent à inspecter les ovaires et l'utérus à l'aide d'une sonde. Elles sont actuellement recommandées dans plusieurs cas alors qu'elles ne sont pas systématiquement nécessaires. 

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Le collège a surtout insisté sur le consentement éclairé. Même si le gynécologue peut recommander un examen pelvien, c'est ensuite la décision de la patiente de l'accepter ou non. Il recommande aussi de demander aux patientes si elles ont subi ou subissent des violences, car les femmes ayant été exposées à ces situations supportent moins bien les examens pelviens. 

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Pour Sonia Bisch, porte-parole de Stop Vog France : “Pour restaurer la confiance, il faudrait s’inspirer du Canada qui depuis 30 ans, fait participer les patientes dans la recherche, dans l'enseignement, dans les recommandations de bonne pratique. La charte de bonne pratique en gynécologie a été faite sans les patientes. Et on se rend compte que là, ce n'est pas possible en fait, de mettre en place de bonnes pratiques dans la bienveillance, de bonnes prises en charge, et que les patiences elles se sentent entendues si on ne les consulte pas.

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