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Le cri d’alarme d’une soignante de l’hôpital public
“On sera obligés de sélectionner les malades”
“Aux urgences, il y a des patients qui restent sur les brancards pendant 10 ou 12 heures." Ce mardi 7 juin, les soignants organisaient une manifestation pour demander de meilleures conditions dans les hôpitaux publics. “Aujourd’hui, l’hôpital, c’est un travail de 12 à 14 heures par jour”, explique Nathalie Marchand, cadre hospitalier. Depuis l’épidémie du COVID, les hôpitaux publics sont en manque de personnel. "En fermant plus de lits, en supprimant autant d'emplois, on sera obligés de sélectionner les malades. On sait qu’on va en laisser sur la touche, qu’il y aura des morts."
La colère des soignants en réanimation à l'hôpital de Colmar
A l’occasion de cette manifestation, les soignants demandent la réouverture de lits d’hôpitaux ainsi que le retour des soignants suspendus pour ne pas avoir fait le vaccin contre le coronavirus. “La colère est d’autant plus grandissante que suite à la période Covid, où on a subi la fermeture de 17 000 lits, il y a une continuité. Les lits et services continuent d’être fermés, particulièrement les urgences et la maternité”, regrette Nathalie Marchand. “Il faut réintégrer ces jeunes partis pendant la période Covid. Il faut rendre attractif l’hôpital, en augmentant les salaires, en donnant accès à la formation, en embauchant.”
L'hôpital public français : avant le Covid, pendant… et demain ?