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Son métier : bouquiniste sur les quais de Seine

Camille a 32 ans et elle pourrait sortir tout droit d'une carte postale. Son métier : bouquiniste sur les quais de Seine à Paris. On a passé la journée avec elle.
Publié le
18
/
08
/
2023

Son métier : bouquiniste 


Camille, 32 ans, est bouquiniste sur les quais de Seine. 4 à 5 jours par semaine, elle ouvre son kiosque pour vendre des livres. Sa journée débute de 10 h 30 ou 11 heures jusqu’à 19 heures le soir. Ce qu'elle apprécie, c’est qu’aucune de ses journées ne se ressemble. “J’ouvre, je retrouve mes copines, je prends un café et après, ça dépend si je fais du réassort, si je couvre des livres. Et entre-temps, il se passe plein de trucs, tu ne sais jamais ce qui va t'arriver dans la journée.”

Leur métier : cascadeurs


Pour beaucoup, le cliché du vieil homme bouquiniste est persistant. Pourtant, les femmes sont entre 36 % et 40 % à exercer ce métier. “Le métier se rajeunit depuis quelques années. Enfin, on a un renouveau de gens jeunes qui viennent donc c'est chouette.” Pour elle, ce métier se transmet. “Alors, tu l'apprends avec les bouquinistes, énormément avec les clients, aussi. Tu as tous les milieux, toutes les classes sociales, tu as des gens qui viennent de tous les pays, de toutes les générations, tu vois tout le monde ici, je trouve ça quand même très nourrissant.”, explique-t-elle. “Ce sont les gens qui passent qui aiment les livres, les habitués, qui te donnent aussi des conseils de lecture, qui te font découvrir des auteurs, des autrices, qui te racontent un peu l'histoire de la littérature. Enfin, tu pioches comme ça un peu tout ce que les gens te racontent, et puis au fur et à mesure, tu te retrouves avec une culture qui est très variée et qui est très belle, en fait. C'est ça qui est agréable sur les quais, aussi.”

C'est mon métier : forain


Chaque intérieur est différent


Ces kiosques sont des boîtes mises à la disposition et à la vue de tous. “Si tu regardes un peu chez les différents bouquinistes, tu verras que ce n'est pareil chez personne. Tu vois, il y a des gens très maniaques, avec des intérieurs très rangés, il y a des gens très bordéliques avec des livres en tas partout. Et même sur les couleurs, sur les choix, on peut voir vite l'identité du bouquiniste.”

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Pour Camille, ce métier se transmet de génération en génération. “J'ai un ami qui est là. Lui, c'est la cinquième génération. Et sinon, il y a plein de gens qui arrivent au hasard. J'avais mon grand cousin qui était bouquiniste. Parfois, on allait à Paris et puis on allait voir mon grand cousin sur le quai.” Alors qu’elle ouvre très régulièrement l’été, l’hiver est généralement plus calme. Pour cette raison, elle n’ouvre que le week-end. “Moi, d'un mois à l'autre, je ne gagne pas du tout la même chose. Il y a des jours où je ne vends pas de livre, et des jours où je ne vends que ça. Donc en gros, j’essaie de m’organiser pour vendre toujours quelque chose. Moi, je voulais écrire des romans. Donc ça, je le fais, et il me fallait un métier qui me permette d'écrire aussi, qui me laisse le temps, j'ai pas d'horaires imposés, fixes, etc. C'est que des personnes assez indépendantes, les bouquinistes, qui ont besoin de beaucoup de liberté.”

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