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Son métier : sculptrice sur pierre à Notre-Dame de Paris

C'EST MON MÉTIER. Danaé a 24 ans et elle sculpte des gargouilles sur le chantier Rebâtir Notre-Dame de Paris. On l'a suivie sur les échafaudages et même au sommet de la cathédrale… 👀
Publié le
27
/
12
/
2023

Bienvenue dans la loge de sculpture de Notre Dame de Paris. Aujourd’hui, Danaé, sculptrice sur pierre, crée la sculpture neuve d’une gargouille en se basant sur l’ancienne version, le “vestige”. “Ça va me servir après de support avec les architectes”. L’ancienne gargouille, “trop fragilisée” et qui s’effrite, ne sera pas remise sur Notre Dame. “Elle est trop fragilisée pour être reposée, donc elle va partir ailleurs, peut-être dans un musée” précise la jeune femme qui ajoute : “Nous, on intervient autant sur des pièces qui ont été détériorées pendant l'incendie que sur des choses qui sont parties avec le temps”. 

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Il faut savoir être créatif, mais en même temps, on répond à un style”


Danaé est sur le chantier depuis “un peu plus d’un an”. “J'ai toujours aimé les choses manuelles, et la sculpture, je suis mordue de ça depuis que je suis petite. Il y a une majorité d'hommes, quand même. Les métiers du BTP, c'est des métiers principalement masculins, mais après, là, je pense que ça va bouger” commente Danaé. Selon elle, “même si c'est physique, il y a rien d'insurmontable”. Son travail de sculpture se décompose en deux temps, entre le gros à sculpter et les détails. “Toutes les parties un petit peu fragiles et délicates, comme les paupières, les yeux, je préfère les faire à la main, ça évite d'envoyer des trop grosses vibrations et de risquer de faire un petť, en fait”

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Son travail l'amène à se déplacer au gré des chantiers. Un rythme itinérant qui lui plaît. Souvent, elle répond à un cahier des charges bien précis. “Il faut savoir être créatif, mais en même temps, on répond à un style, une architecture, une demande précise d'architecte, donc ce n'est pas non plus de la création dans le sens artistique” rappelle la jeune femme. Pour elle, c’est un métier passion qu’elle espère exercer toute sa vie, si sa condition physique le lui permet. 

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Pour l’instant, je suis concentrée, je ne réalise pas trop”


Dès qu’elle a besoin d’informations, elle peut se rendre sur le chantier de Notre Dame. Direction le pignon nord et le chemin de ronde. “Là, tu vois, ça, ça attend une greffe, par exemple. On va percer la nouvelle pierre et l'ancienne, et le vestige, et on va enfiler, en fait, un morceau de métal et le coller” commente la sculptrice sur pierre, en montrant une gargouille de la cathédrale. Danaé se sent “chanceuse” de travailler sur le chantier de Notre Dame de Paris. “C'est pharaonique, franchement. Même après un an, je ne me rends pas compte du boulot qu'il y a à faire ici. Pour l’instant, je suis concentrée, et je pense à ce que je suis en train de faire, je ne réalise pas trop, mais c’est sûr que je serai contente de la voir à nouveau” conclut la sculptrice. 

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