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6 conseils pour supporter la pression

6 conseils pour supporter la pression. (Ça peut servir quand on joue une demi-finale de Ligue des champions 😉)
Publié le
18
/
08
/
2020

Comment résister à la pression ?


Les conseils de Raphaël Homat, préparateur mental.


« La pression, c'est quelque chose que j'adore parce que c'est quelque chose qui m'anime », assure Kylian Mbappé. Si le footballeur semble l’aborder de manière positive, nous sommes beaucoup à redouter la pression et ses effets sur notre mental. Pourtant, il existe des moyens de se rassurer, et de tirer profit de cette charge émotionnelle et psychologique. C’est ce que nous explique Raphaël Homat, préparateur mental.


Accepter la pression


Ce qu'il est important de comprendre, c'est qu'il peut y avoir de la pression sans stress. Là où la pression vient majoritairement de l'extérieur, le stress dépend surtout de notre subjectivité, de nos représentations.


Refuser le stress


Pour être stressé, bien souvent, il faut la rencontre de deux facteurs. Le premier facteur, c'est de croire – à tort ou à raison – que nous n'avons pas les ressources suffisantes pour faire face à la situation. Que ce soit vrai ou non n'est pas le plus important à ce moment-là.


Le second, pour qu'il y ait du stress, c'est que cette situation soit importante pour moi, que l'enjeu soit important pour moi. S'il n'y a pas d'enjeu, il n'y aura pas de stress. Par contre, si je suis dans un contexte où l'issue compte pour moi – parce que je passe un entretien d'embauche, parce que je commence mon premier jour dans ce nouvel emploi et que je veux faire bonne impression – mais que je ne suis pas certain d'avoir les ressources pour atteindre cet objectif, alors il pourrait y avoir du stress.


Privilégier la performance au résultat


La première chose à faire, c'est de se centrer sur notre performance plutôt que sur le résultat que nous nous obtiendrons grâce à notre performance. Si je ne me centre que sur le résultat, je veux gagner. Je veux être titulaire. Je veux être qualifié pour telle compétition. Je veux cet emploi. Oui, ça va un peu me dynamiser, mais ça peut générer du stress, parce qu'il y a beaucoup d'inconnues.


Il y a très peu d'éléments que je maîtrise. Ces éléments que je ne maîtrise pas peuvent contribuer à développer mon stress, puisque je ne suis pas certain d'avoir les ressources. Et pour cause : encore une fois, ce sont des éléments qui ne sont pas sous mon contrôle. Il peut y avoir des imprévus, il peut y avoir des éléments auxquels je n'avais pas pensé et qui ne dépendent pas uniquement de mon contrôle.


S’évaluer à sa juste valeur


Si je me sous-estime, je vais me dire que je n'ai pas les ressources pour faire face à la situation. On va créer ce qu'on appelle une prophétie auto-réalisatrice : je vais créer, tout seul comme un grand, les conditions qui vont venir confirmer mon opinion et mon point de vue. Si je me sous-estime, je ne vais pas mettre tous les ingrédients pour montrer mon potentiel. À la fin, je pourrai dire : « Vous voyez, j'avais raison de me sous-estimer puisque je n'ai pas eu le poste » ou « puisque je n'ai pas gagné ce match ».


L'autre élément à éviter, c'est de se surestimer. Là aussi, il risque d'y avoir les mêmes conséquences, à savoir ne pas avoir tous les ingrédients pour exprimer mon potentiel. Tout simplement parce que je pense être suffisamment fort pour répondre à la situation. En prenant les choses un peu à la légère, il y a des chances que la confrontation avec la réalité soit un peu brutale, un peu violente.


Visualiser la victoire


Nous sommes très forts, bien souvent, pour imaginer des films catastrophes : « Je ne vais jamais y arriver », « ça va être trop dur ». En travaillant sur votre visualisation et sur des imageries positives, vous allez entraîner votre cerveau à imaginer une issue positive à cet événement.


Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier


Si un individu a un double ou un triple projet, ça va lui permettre de prendre du recul par rapport à ses projets, puisqu'il y en a plusieurs. De ne pas être investi émotionnellement de la même façon et de garder un peu de lucidité.


On a plusieurs cas, par exemple, de sportives ou de sportifs qui sont devenus plus performants une fois qu'ils étaient parents. Tout simplement parce que le sport avait moins d'importance, prenait moins de place. En tout cas, dans leur vie, ils arrivaient plus vite à basculer d'un projet à un autre, et ils pouvaient s'exprimer avec plus de liberté et d'efficacité.