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6 questions à Pierre Gasly et Esteban Ocon au GP Explorer

Comment ils se préparent pour une course, leurs meilleurs et leurs pires souvenirs sur un circuit... On a posé 6 questions à Pierre Gasly et Esteban Ocon au GP Explorer.
Publié le
11
/
09
/
2023

Qu’est-ce que le GP Explorer ?


Le GP Explorer, une course mythique de Formule 4 organisée par le youtuber Squeezie, s’est tenu le 9 septembre 2023, sur le circuit Bugatti au Mans. À cette occasion, de nombreuses personnalités sont invitées pour participer à la course - 24 pilotes cette année - mais aussi pour assister à la course. Parmi eux, Pierre Gasly et Esteban Ocon, pilotes de Formule 1 qui ont animé la course avec des démonstrations et du show inédit avec leur véhicule. Brut a rencontré chacun d’eux pour leur poser six questions.


Leurs souvenirs sur les circuits : le meilleur comme le pire…


Leur premier souvenir est plutôt similaire. Il s’agit de la première fois où ils ont conduit un karting. Esteban Ocon avait un peu plus de quatre ans. “J'ai beaucoup de chance d'avoir commencé si tôt. Je ne savais pas encore faire du vélo, je faisais du vélo à roulettes, mais je savais déjà piloter un karting. Donc ouais, ça, c'est un beau souvenir et ça restera gravé, c'est sûr.”, confie Esteban Ocon. Pierre Gasly en avait six. “J’allais dire : la première fois que je suis monté dans un kart à l'âge de six ans, mais au final, je dirais que c'est même peut-être avant, à l'âge de trois ans et demi, à Cabourg, j'étais allé voir une course d’un de mes frères.”, ajoute-t-il.

Le pilote de Formule 1 Pierre Gasly invité à Cannes.


Les deux pilotes confient également leur souvenir le plus marquant, autant de manière positive que négative. Pour Esteban Ocon, son meilleur souvenir reste sa victoire en Hongrie en 2021, le meilleur moment de sa carrière qu’il explique essayer de répéter le plus souvent possible. Pour Pierre Gasly, il s’agit assurément de sa première victoire en F1, le GP d’Italie Monza en 2020, qui représente une très grande fierté pour le pilote. “C'était juste la fierté de pouvoir monter sur un podium, d'entendre La Marseillaise, ça faisait 24 ans qu'il n’y avait pas eu de vainqueur français en Formule 1, et puis c'était inattendu, parce que je n’étais pas avec une voiture qu'on attendait aux avant-postes donc ouais, c’était un moment magique.”


Pierre Gasly évoque également son pire souvenir : “C'était peut-être l'Australie cette année, où on fait vraiment une super course, j'étais en cinquième position toute la super course et on finit dans le mur tous les deux avec Esteban, à un tour de la fin, donc ouais, ça, je dois dire, c'était... clairement pas un bon souvenir.” Esteban Ocon prend cette question de manière plus philosophique : “Mon pire souvenir, je pense qu'on ne peut pas se plaindre ou avoir un pire souvenir. Je vis une vie de dingue, je voyage sur tous les circuits dans le monde, dans des conditions incroyables, et, voilà, je conduis les voitures les plus rapides du monde pour vivre, donc c'est une grande chance de vivre de sa passion, et voilà, pour moi, il n’y a pas de pire souvenir.”


“J’ai fait des rencontres exceptionnelles”


S’ils n’étaient pas partis dans cette voie, Esteban Ocon serait certainement mécanicien avec son père. “On avait quand même une prédestinée à être autour de voitures, de moteurs, de tout ce qui touche à la mécanique.” Pierre Gasly serait certainement dans le monde du football : “Je suis un grand fan de foot et j'ai commencé à l'âge de cinq ans, jusqu'à mes onze ans. C'est toujours ma deuxième passion. Mes parents, ils auraient préféré que je reste dans le foot. C'était plus simple d'acheter une paire de chaussures de foot pour aller jouer plutôt que de se retrouver à devoir essayer de chercher un kart, des moteurs, des pneus. Donc, c’est pour ça, pendant trois ans, ils ne m'ont pas interdit, mais ils n’ont pas voulu me lancer, donc j'ai dû faire pas mal de forcing et j'ai joué au foot pendant toutes ces années-là, mais tous les soirs en allant les voir : "Laissez-moi commencer."


Les deux pilotes expliquent que leur métier est très solitaire. “C'est un petit peu solitaire, mais j'ai des amis, bien sûr, sur le circuit, beaucoup. J'ai fait des rencontres exceptionnelles, des personnes qui ont transformé ma vie, qui m'ont changé, qui ont fait la personne que je suis aujourd'hui. C'est avec toutes ces rencontres qu'on devient quelqu'un de meilleur, et on apprend énormément en voyant autant de personnes. C'est juste incroyable de se dire que j'ai pu travailler, côtoyer des personnes si talentueuses.”, indique Esteban Ocon. Si lui est plus dans le partage, Pierre Gasly dissocie plus son travail de ce qu’il se passe en dehors de la piste : “J'arrive à bien faire la part des choses entre ce qui se passe sur la piste et en dehors de la piste, donc non, c'est... On n'est pas là pour se faire des amis. Quand on est en piste, c'est clairement : il y a zéro pote. Et après, en dehors, bien sûr, j'ai des affinités avec certains pilotes, avec qui on arrive à juste séparer ce qui se passe sur et en dehors de la piste.”


Comment les pilotes se préparent-ils à une course ?


La préparation de ces sportifs de l’automobile est autant physique que mentale : “C'est du travail physique tous les jours, il va y avoir une journée où ça va être partie musculation, une journée où ça va être partie cardio, et après on splitte la journée en deux, avec du travail beaucoup plus spécifique, sur le travail du cou, le travail de la stabilité, de la coordination, de la réaction, donc c'est vraiment, oui, de l'entraînement à temps complet.”, indique Esteban Ocon. Pour Pierre Gasly, il est nécessaire de s'entraîner six jours sur sept. “Nous, les courses, elles sont assez longues, entre une heure et demie et deux heures, donc on perd deux à trois kilos pendant une course, on est en moyenne à un rythme cardiaque à 165, et puis dans les voitures, avec la combinaison, le casque, il fait 55 degrés... très rapidement. Là, à Singapour, le week-end prochain, ça va être entre trois et quatre kilos, parce qu'il y a tellement d'humidité qu'on sue énormément, donc c'est beaucoup de cardio, course à pied, vélo, beaucoup d'endurance musculaire... Il faut être préparé physiquement. À l'intersaison, on fait deux séances par jour six fois par semaine. Après, entre les courses, il y a beaucoup de récupération, donc c'est un peu moins en intensité, mais on s'entraîne une fois par jour. Là, c'est pas mal, pour la préparation pour Singapour, au soleil, sous le soleil, on est bien, là.”