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Anaïs Quemener, le sport comme thérapie

"La chimio c'est la thérapie des médecins, le sport ça a été ma thérapie." Championne de France de marathon à deux reprises, Anaïs Quemener a dû lutter contre un cancer du sein. Une maladie diagnostiquée à ses 24 ans qui a brutalement remis en question ses objectifs sportifs. Pendant ses traitements, elle n'a jamais arrêté la course. Elle raconte.
Publié le
28
/
04
/
2024

Courir pour se sentir vivante


Anaïs Quemener, marathonienne, explique : "J'ai beaucoup comparé les traitements de chimio et de radiothérapie à un marathon." Lorsqu'elle traversait les moments difficiles, elle se disait : "OK, c'est dur, mais je prends le mur, je suis au km 32-33-34 du marathon, mais c'est bientôt l'arrivée." Son oncologue lui a dit : "La chimio, c'est la thérapie des médecins, le sport, ça a été ta thérapie." Elle ajoute : "Tant que je pouvais continuer à courir, à faire du sport, c'est que j'étais vivante et que tout allait bien."

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Une passion partagée avec son père


"La course à pied, ça a commencé vers 7 ans, mais réellement en club à 9 ans", mentionne Anaïs. Son entraîneur n'était autre que son père qui ne l'a jamais forcée, partageant simplement sa passion. "Je le voyais courir et j'avais envie de reproduire ce qu'il faisait." L'esprit de compétition est venu plus tard, vers 14-15 ans, quand elle s'est rendu compte que s'entraîner faisait la différence. À 15 ans, elle bat le record de France du 10 km en cadettes en 38 minutes.

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Rebondir après le cancer


À 24 ans, en août 2015, alors qu'elle travaillait dans le milieu hospitalier et faisait du sport de haut niveau, Anaïs apprend qu'elle a un cancer du sein. "Ça m'est tombé dessus comme une météorite", dit-elle. Son objectif était de participer au championnat de France de marathon cette année-là. Pendant les traitements, elle a pu continuer à s'entraîner et faire des compétitions grâce à un certificat médical. "Quand j'allais courir avec le groupe, c'était mon moment d'évasion, j'étais l'Anaïs d'avant."

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Un an après la fin des traitements, contre toute attente, elle devient championne de France du marathon, améliorant son record de 2 minutes. "C'était ma victoire à moi, me dire : OK, j'ai fermé la parenthèse." Aujourd'hui, Anaïs est reconnue comme athlète de haut niveau et bénéficie d'un aménagement de temps à l'hôpital où elle travaille. Une vie bien remplie entre le travail, les entraînements et les compétitions.

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