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Footballeuse pro et maman, Amel Majri raconte
“C’est une source de motivation”
Pour Amel Majri, joueuse de l'équipe de France de football, voir au quotidien sa fille est une source de motivation. “Je sais pourquoi elle est là, pourquoi ça s'est passé comme ça.”, explique la joueuse. Alors jeune maman, son objectif était de revenir dans le football, en équipe de France, pour elle et sa carrière mais aussi pour sa fille, même si cela implique de la voir moins souvent. “Moi, je la vois, ma fille, vraiment, qu'en début de soirée. Même des fois, il y a des matins où elle dort, donc je ne la vois pas. Ce matin, on s'est levées tôt, je ne l'ai pas vue. Et, des fois, entre deux rendez-vous, je vais la voir dans la chambre, ça me fait du bien.” Véritable présence pour la footballeuse, sa fille est une “motivation supplémentaire” et une présence “rassurante”. “C’est une motivation parce qu'entre un entraînement, des fois tu en as deux dans la journée, tu vas voir ta fille. Ça ne s'est pas bien passé le matin, forcément, tu changes, tu switches, et elle te redonne de l'énergie et du boost pour l'après-midi.”
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La jeune mère explique : J'avais dit: ‘Si c'était à refaire, je ne le referais pas.’ Mais après, j'ai rebondi sur une autre interview dans la foulée et j'ai dit que ‘si c'était à refaire, je le referai’. La footballeuse faisait ainsi référence à la perte de poids, aux nuits courtes, aux insomnies et à l'allaitement. “Mais quand je vois ce que ça me procure, tout ce qu'elle m'apporte en amour, en énergie, je le referais avec grand plaisir.” Elle se confie notamment sur cette période d'inquiétudes que la jeune mère a connue face à son activité professionnelle. “La fédé m'a appelée pour savoir comment ça se passait en club, pour qu'ils aient ce temps d'avance et que ça me permette d'être dans les mêmes conditions qu'en club. J'avais des inquiétudes, au départ. Parce qu'entre ce qu'on nous promet et ce qu'il va y avoir, des fois, ce n'est pas forcément le cas, mais là, ça s'est vraiment passé comme ils me l'ont dit. Lit pour bébé, chaise haute, la fédération semble, pour la jeune mère, avoir tenu ses promesses, lui permettant d'amener sa fille partout avec elle et de lui ôter une charge mentale en moins.
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La maternité, créer du lien avec d’autres athlètes
En tant que sportive au plus haut niveau, Amel Majri explique que la maternité est souvent calculée en fonction de la fin de carrière d’une femme. “En tant que femme, on arrive à un âge où on veut des enfants. Des fois, on attend la fin de carrière, mais on ne sait pas jusqu'à quel âge on va jouer et puis on peut se priver jusqu'à 35 ans et on ne sait pas, si on peut en avoir aussi.” Elle explique avoir eu la chance, en étant enceinte, de pouvoir créer des liens avec d'autres athlètes, dont la judokate Clarisse Agbegnenou et la basketteuse Valériane Vukosavljević. Entre elles, elles se questionnent, notamment sur l’aménagement de chaque fédération sportive pour ces mères et leurs enfants. “Je pense qu'on est un peu sur un pied d'égalité, on va dire. Mais je pense qu'on peut faire encore mieux.”
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Pour la sportive, il manque la liberté, pour une femme sportive, de ne pas être inquiète par rapport à sa carrière professionnelle. “C’est avoir la liberté de ne pas se dire : est-ce que je mets ma carrière entre parenthèses?’ C’est cette peur. Après, revenir en équipe de France, c'est aussi, on va dire, le plus haut niveau. Donc tomber enceinte, aussi, on sait qu'on s'absente assez longtemps. Donc c'est un très, très gros challenge, mais de sentir qu'on est accompagnée pour revenir, ça donne une force supplémentaire et ça donne aussi envie de se dire: ‘Je peux avoir un enfant tranquillement et sereinement.’ Avoir son enfant auprès de soi, au moins, c'est ne pas avoir la tête ailleurs. Et moi, ça me permet aussi d'être pleinement focus sur mon activité et d'être concentrée au maximum.”
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