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Comment les mascottes des JO Paris 2024 ont été créées
“On n’a pas voulu que ce soit un garçon ou une fille”
“Si les gens y voient un clitoris et s'ils savent reconnaître un clitoris, tant mieux pour eux. Non, c’est très bien, on est ravis. Enfin moi, je suis ravi.” Joachim Roncin, est le directeur du design de Paris 2024. Il a notamment été chargé de conceptualiser les Phryges, les mascottes des Jeux olympiques et paralympiques parisiens. Et pour lui, que ces mascottes fassent penser à des clitoris n’est pas du tout un problème. “Une mascotte, c’est ou un dessin ou quelque chose de nouveau, c’est toujours un test de Rorschach: chacun va y voir ce qu’il veut. Donc voilà, si les gens y voient un clitoris, tant mieux. Si ça permet de faire connaître le clitoris, on est ravis.”
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Les expressions au coeur du sujet
Derrière ces deux mascottes, ce sont des longs mois de travail et de conceptualisation. “On n’a pas forcément voulu que ce soit un garçon ou une fille. On n’y voyait pas forcément d’intérêt, on ne voyait pas vraiment l’histoire qu’on pouvait raconter derrière tout ça. Nous, le fait que ce soit un bonnet phrygien, un bonnet phrygien c’est non-genré, on n’allait pas en faire un sujet.”
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Les expressions étaient notamment très importantes pour les créateurs. “On a beaucoup travaillé autour, justement, des yeux, de comment les yeux allaient bouger. Toutes les différentes attitudes sur, notamment, le ruban qui est à côté des yeux qui représente, en fait, à la base, cette idée de cocarde. Donc on garde la cocarde, on la tourne, on la transforme en œil et voilà, ça devient, finalement, un œil cocarde et à travers ça, comment on va venir exprimer un certain nombre de sentiments. Que ce soit, quand le ruban il est plus bas, elle est un peu plus triste, quand le ruban est un peu plus haut, c’est peut-être un petit plus heureux, un petit peu plus joyeux.”
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“Les dents, ça lui créait quelque chose d’humain”
La bouche jouait également beaucoup vis-à-vis de son aspect “humanisant”. “La forme de la bouche est importante parce qu’on a aussi réfléchi, est-ce qu’il y a des dents, est-ce qu’il n’y a pas de dents ? On a décidé qu’il y en avait. Donc à partir de là, parce que quand on a rajouté les dents, on s’est rendu compte que ça lui créait quelque chose d’un peu plus humain. Quand on enlevait les dents, c’était un truc un peu bizarre.”
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L’étude des mouvements des phryges a aussi été fondamentale. “À un moment donné, on est allés vraiment essayer de trouver le mouvement et comment, de manière cinétique, ce personnage se bouge, avec vraiment, tu vois, comment les jambes elles bougent pour marquer un panier.”
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