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Les D.I.V.A veulent dépoussiérer l'opéra
Briser les barrières de l'opéra
"Moi, j'ai bossé à l'opéra en tant qu'ouvreuse quand j'étais plus jeune et... ouais, il y a plein de gens qui te font pas te sentir à ta place, en fait", explique Flore, chanteuse lyrique et co-fondatrice de D.I.V.A. Elle mentionne les nombreux codes stricts qui rendent l'opéra intimidant pour les non-initiés, comme l'interdiction d'applaudir à certains moments. "Tu te sens pas à ta place, quoi. Bien dommage."
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Marie, également co-fondatrice, abonde dans ce sens : "Pour beaucoup de personnes, l'opéra, c'est long, cher et inaccessible dans le sens où réservé à une certaine classe sociale, habituée à y aller." Elle souligne que sans une exposition familiale à l'opéra dès l'enfance, il est difficile de s'y intéresser naturellement.
Démocratiser l'opéra avec un spectacle grand public
Pour contrer ces barrières, les D.I.V.A ont conçu un spectacle opératique grand public et accessible. "L'idée, c'était quand même hyper grand public, comme ça et international, on puisse donner un peu les tubes de l'opéra pour que ça plaise au plus grand public", explique Flore. Leur setlist comprend des incontournables comme La Traviata, Carmen et Les Noces de Figaro, des airs que le public reconnaîtra même sans être familier avec l'opéra.
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Marie ajoute : "On voulait vraiment démocratiser l'opéra et que les gens qui ne vont pas forcément à l'opéra puissent venir voir notre spectacle et se dire qu'ils ont quand même entendu de l'opéra."
Un spectacle visuel et décomplexé
Au-delà de la musique, les D.I.V.A ont misé sur des éléments visuels forts pour attirer un public large. "On savait que pour faire venir les gens, il fallait qu'ils viennent par l'image", explique Marie. Leurs costumes hauts en couleur signés Manish Arora, créateur de mode indien, et la mise en scène de Manon Savary apportent une identité visuelle percutante.
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Flore insiste aussi sur l'importance du cadre détendu de leur prestation en extérieur lors du passage de la flamme olympique : "C'est trop génial de chanter dehors, dans un cadre comme ça...Dans un théâtre, tu es dans le noir, avec les lumières qui gèrent tout. Là, c'est différent, mais j'adore ça."
Les D.I.V.A. cassent ainsi les codes élitistes de l'opéra pour le rendre plus accessible, tout en conservant l'essence de cet art lyrique qu'elles adorent. Et qui sait, peut-être que leur prestation aura converti quelques nouveaux amateurs d'opéra parmi le public venu voir Thierry Henry !