Une vie : Léon Marchand
Des débuts difficiles dans la natation
Léon Marchand, né le 17 mai 2002 à Toulouse, est le fils de Xavier Marchand, finaliste olympique en 1996 et 2000, et de Céline Bonnet, championne de France et olympienne en 1992. Malgré ses racines dans la natation, ses parents ne l'ont pas poussé à suivre leurs traces. Comme l'explique Léon Marchand lui-même : "Ça n'a jamais été une évidence et mes parents ne m'ont pas jamais vraiment poussé. Ils ont plutôt essayé de me freiner, voire de me dissuader."
À l'entraînement avec le surfeur Kauli Vaast
Il commence la natation à 7 ans mais l'arrête rapidement, affirmant "avoir tout le temps froid". C'est une amie de ses parents qui lui redonne le goût de l'eau grâce à une approche plus ludique. Il intègre le club des Dauphins du TOEC à Toulouse sous l'entraînement de Nicolas Castel.
L'émergence d'un talent atypique
Malgré son physique atypique pour la discipline, Léon Marchand s'essaie au 400m 4 nages à 15 ans sur les conseils de ses parents. Il remporte ses premiers titres et médailles vers 17-18 ans, mais gère difficilement le stress et la pression, craignant de décevoir son entourage. La pandémie de Covid-19 l'aide à se recentrer auprès de sa famille. "Pour réussir à avoir de beaux objectifs, à la fin, il faut nager. Et puis même, je trouve que l'objectif est plus beau après", dit-il.
La consécration internationale
En 2021, à 19 ans, Léon Marchand contacte le préparateur mental Thomas Sammut pour l'aider à gérer la pression. La même année, il obtient son baccalauréat scientifique mention très bien et commence des études en informatique, gardant une porte de secours.
Rencontre avec la légende Marie-José Pérec
Après avoir envoyé des mails à Bob Bowman, l'entraîneur de Michael Phelps, Léon Marchand s'envole pour les États-Unis en 2022 à 20 ans. Il participe au circuit universitaire NCAA en Arizona, ce qui lui permet de progresser grâce aux nombreuses compétitions. Lors de sa première année universitaire, il impressionne en battant le record de Caeleb Dressel sur le 400 yards 4 nages. Il participe aussi aux JO de Tokyo 2021, finissant 6ème du 400m 4 nages.
En 2022, à 20 ans, Léon Marchand devient double champion du monde à Budapest. Sur le 400m 4 nages, il s'approche du record du monde détenu par Michael Phelps. En 2023, à 21 ans, il rentre dans la légende en devenant triple champion du monde et en battant le record du monde de Phelps sur le 400m 4 nages, sa spécialité grâce à ses ondulations sous-marines.
Un avenir prometteur pour les JO 2024
Désormais double champion du monde à 22 ans, Léon Marchand se prépare pour les JO de Paris 2024 à domicile. Son objectif est de bien gérer le stress et la pression, profitant d'être à la maison à "un âge où je serai un peu à mon pic de performance". Son entraîneur Bob Bowman résume : "Non, il ne sera pas le prochain Phelps, il sera le premier Léon".
Des performances incroyables aux Mondiaux 2023
Aux Championnats du monde de natation 2023 à Fukuoka, au Japon, Léon Marchand a réalisé un exploit incroyable en remportant trois médailles d'or individuelles. Outre son titre sur le 400m 4 nages où il a battu le record du monde de Michael Phelps, le nageur français de 21 ans a également décroché l'or sur le 200m 4 nages et le 200m papillon. "C'est une performance incroyable pour un si jeune athlète. Léon est en train d'écrire une nouvelle page de l'histoire de la natation", a déclaré son entraîneur Bob Bowman.
Objectif suprême : les JO de Paris 2024
Après ses titres mondiaux, tous les regards sont désormais tournés vers les Jeux Olympiques de Paris 2024 où Léon Marchand fera figure de grandissime favori dans ses épreuves de prédilection. "Mon objectif est de remporter plusieurs médailles d'or individuelles aux JO à domicile. C'est une chance incroyable de pouvoir nager devant le public français", a confié le prodige toulousain. Avec sa polyvalence sur les différentes nages, Léon Marchand pourrait même viser un record de médailles pour un nageur français aux Jeux de Paris 2024. Une vidéo de ses exploits est d'ailleurs devenue virale sur les réseaux sociaux, témoignant de l'engouement autour du nouveau phénomène de la natation tricolore.
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