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Tests Covid : le témoignage de Rémi, laborantin agressé par un patient
Tests Covid-19 : les laboratoires en grève
Dans les laboratoires, le nombre de tests augmente et les patients s’impatientent. Le personnel, débordé et agressé, dénonce la dégradation de ses conditions de travail.
Le personnel de laboratoire agressé
Rémi est biologiste à Lyon. Récemment, il s’est fait agresser physiquement par un patient, excédé par les délais d’attente. Comme beaucoup d’autres laboratoires, l'endroit où il travaille est débordé par les demandes de tests Covid.
Le biologiste raconte son agression à Brut : « Il m’a arraché le téléphone des mains. En même temps, il a arraché une vitre en plexiglas qui servait de protection à l’accueil. Et puis là, il a pris mon téléphone, il l’a balancé à deux reprises par terre, mais vraiment violemment. Le téléphone, il est complètement détruit. Et puis après, il m’a donné une claque monstrueuse qui m’a mis à terre. »
Rémi dénonce l’attaque dont il a été victime et le quotidien du personnel de laboratoire depuis le mois d’août. D’ailleurs, il n’est pas le seul : les employés d’une vingtaine de laboratoires se sont mis en grève. Ils réclament une revalorisation et une meilleure considération de la part des pouvoirs publics.
Un million de tests par semaine
Chaque semaine, depuis septembre, plus d’un million de tests sont réalisés en France. L’Hexagone est même devenu le troisième pays européen à en réaliser le plus.
Olivier Véran, ministre de la Santé, a donc tenu à rassurer les professionnels de santé : « Je sais l’effort inédit que nous leur demandons, la pression qui est la leur, et je sais l’effort qu’ils réalisent dans des conditions qui sont devenues difficiles. »
Des paroles entendues par les destinataires, qui déplorent toutefois le manque de matériel et le nombre important de demandes. « À l’heure actuelle, on est complètement engorgé sur Lyon. La demande dépasse nos capacités analytiques. C’est même plus une question de bras, c’est aussi qu'on ne tient pas derrière. On n’a plus d’écouvillons, parfois, on n’a plus de réactifs », explique Rémi.
Un retard depuis le confinement
« Les laboratoires ont été en chômage partiel pendant la période de confinement. Quand ils ont repris, ils avaient du retard sur les analyses qu’ils devaient faire pendant cette période », indique Pierre-Louis Canavelli, secrétaire départemental CFDT.
Il y a donc conflit entre les anciennes analyses post-confinement, les analyses habituelles et les tests Covid. Selon Pierre-Louis Canavelli, la procédure sanitaire ne porte pas ses fruits et ne correspond pas à l’attente de la population française.