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Une candidate de Miss France victime d'insultes antisémites en ligne

Des insultes antisémites pour avoir simplement parlé de son père d'origine israélienne, c'est ce qu'a subi Miss Provence ce week-end pendant l'élection de Miss France. Pour Noémie Madar, voilà tout le travail qu'il reste à mener pour lutter contre l'antisémitisme et le racisme en France.
Publié le
21
/
12
/
2020

La première dauphine de Miss France 2021 victime d’antisémitisme


Le 19 décembre dernier s’est tenu l’élection de Miss France 2021 au Puy du Fou. L’une des candidates, Miss Provence, a été la cible de violentes attaques antisémites sur les réseaux sociaux.


« Tonton Hitler tu as oublié d'exterminer miss Provence. » Voici l’un des tweets publiés au sujet d’April Benayoum, Miss Provence, au soir de l’élection de Miss France. La candidate a évoqué les origines israéliennes de son père, ce qui a suscité une vague de commentaires antisémites à son encontre.


Des plaintes déposées


April Benayoum a décidé de porter plainte contre les auteurs des tweets antisémites. « Le simple mot “Israël” suffit à l’assigner en tant que juive et à provoquer un torrent de haine en antisémite », s’indigne Noémie Madar, présidente de l’Union des Étudiants Juifs de France.


Elle poursuit : « C’est ce qu’on voit dans les écoles, lorsque des enfants ou des étudiants ont l’idée de dire qu’ils sont juifs ou bien qu’ils partent en Israël, qu’ils ont de la famille en Israël ou même qu’ils sont français et israéliens, alors souvent s'abattent sur eux des insultes, des menaces, des remarques. Le mot Israël provoque de la haine antisémite et la haine d’Israël est intrinséquement liée aujourd’hui à l’antisémitisme en France. »


Les difficultés de l’enquête


Les enquêtes telles que celle-ci sont freinées par deux difficultés. La première est l’anonymat des internautes auteurs des propos antisémites. La deuxième représente les condamnations selon Noémie Madar. « Souvent, malgré des verdicts importants, souvent de la prison, de la prison ferme, ces personnes-là ne vont pas en prison et finalement peuvent continuer une forme d’impunité. »


D’après la présidente de l’Union des Étudiants Juifs de France, les autorités ont un travail à mener. Elle pense notamment à un travail d’éducation pour sensibiliser les jeunes, à un travail de formation à réaliser auprès de l’autorité elle-même et à un travail de sanctions « réelles ». Noémie Madar estime que le rôle des organisations anti-racistes est de continuer de s’indigner, de signaler et de combattre le racisme.