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Une entreprise solidaire qui donne une seconde vie aux livres
Recycler les livres, c’est possible !
Rencontre avec les fondateurs et les employés de RecycLivre, une entreprise solidaire qui revend ou recycle les livres dont on ne veut plus.
Grâce à l’entreprise RecycLivre, située à Villabé dans l’Essone, les livres dont les particuliers ou les entreprises souhaitent se débarrasser ont une seconde vie. Tout part d’un constat. « On les garde parce que c’est joli, parce que c’est une histoire qui nous a plu. Sauf qu’à un moment dans sa vie, parce que je dois déménager, parce que je dois débarrasser la maison de ma grand-mère, on se retrouve à devoir évacuer une grande quantité de livres. Tout le monde a des livres et personne n’aime les jeter. Donc vraiment, on n’invente rien, on répond tout simplement à un besoin », explique Anita Raharisoa, responsable des partenariats de RecycLivre.
Des collectes de livres à domicile
Le million de livres présents dans l’entrepôt à été donné. « On fait des collectes de livres à domicile directement auprès des particuliers, des associations, des entreprises et des bibliothèques. Ensuite, on les trie en fonction de leur état et de leur potentiel de vente pour savoir si on les revend sur notre site Internet », poursuit la responsable des partenariats.
L’entreprise est présente dans sept villes de France : Nantes, Lille, Paris, Strasbourg, Bordeaux, Lyon et Toulouse. Les livres sont vendus à prix cassé sur Internet. Une partie des bénéfices est reversée à des associations. L’entreprise a également mis en place une démarche inclusive : elle n’emploie que des personnes en situation de handicap. « On peut être une entreprise qui gagne de l’argent et faire attention à son impact environnemental, avoir un côté social, être solidaire et partager sa richesse », argumente Anita Raharisoa.
50 % des livres trouvent un acheteur
50 % des livres trouvent un acheteur. Les invendus, eux, finissent recyclés. En France en revanche, 25 % des livres n’ont même pas de première vie : environ 140 millions d’ouvrages sur les 500 millions imprimés chaque année sont retirés des ventes avant d’être lus. Ils finissent dans les stocks, ou, pour la plupart, sont détruits. C’est ce qu’on appelle le pilonnage.
La conséquence de la surimpression de certains livres, des échecs commerciaux, d’une durée de vie courte, mais aussi d’une réalité économique : plus un livre est imprimé, moins il coûte cher à l’unité pour l’éditeur. Un livre pilonné est toujours recyclé, principalement en papier graphique, mais aussi en boîtes à chaussures ou en papier hygiénique.