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Vaccins contre la variole du singe : où en est-on ?
“L’urgence elle est maintenant”
En mai 2022, la France a annoncé son premier cas de variole du singe. Deux mois plus tard, François Braun, le ministre de la Santé, recommande la vaccination préventive sur les personnes à très hauts risques. “Le retard a été pris dès le début. Dès le début, le ministère était un peu réticent à dire que ça concernait les hommes qui avaient des relations sexuelles avec les hommes parce qu’il avait peu d’un déferlement d'homophobie. On peut pas dire qu’il y a une homophobie structurelle qui a tout freiné mais objectivement ça n’a pas permis d'accélérer les choses non plus. Il y a toujours cet espèce de petit temps de latence où on dit “bon ça concerne un petit groupe, ils n'ont qu’à faire attention et puis ça va bien se passer”. Et en fait non, il faut se dépêcher, il faut se presser” explique Marc Dixneuf, directeur général d’AIDES, qui précise que cette maladie, si elle n’est pas mortelle, n’est pas bénigne non plus.
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“Les Québécois, la Grande-Bretagne se sont mis à vacciner avant nous. À l’échelle de deux mois de retard, on peut trouver que c’est pas très long sauf que ce virus se transmet extrêmement facilement par contact. On a pas besoin d’avoir une relation sexuelle avec quelqu’un pour être contaminé. Et donc il faut aller très très vite. La ville de Paris dit qu’elle peut vacciner 4000 personnes par semaine mais c’est 10000 personnes par semaine qu'il faudrait pouvoir vacciner et ça c’est aussi la ville de Paris qu’il le dit. Il faut aussi que partout où il y a des hommes qui sont concernés et qui ont besoin de la vaccination, puissent trouver des lieux de vaccination” précise le directeur d’AIDES avant de rappeler : “L’urgence elle est maintenant parce que les gens vont partir en vacances. Il faut absolument que ça soit simple et rapide d’être vacciné maintenant fin juillet pour avoir une deuxième dose fin août, pour que à la rentrée la question soit réglée entre guillemets”.
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