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Voici les impacts potentiels d'une marée noire

Oiseaux englués, tortues asphyxiées... En plus de leur impact direct, les marées noires peuvent avoir des conséquences dramatiques sur le long terme.
Publié le
20
/
03
/
2019

Marée noire : quels impacts ?


Naufrages de pétroliers, sabotages de puits de pétrole, explosions de plateformes de forage… En plus de l'impact direct, ces marées noires peuvent avoir des conséquences sur le long terme.


Lorsque des milliers de tonnes d'hydrocarbures sont rejetées en mer, une nappe se répand à la surface. On appelle cela une marée noire. Dès les premiers jours, elle peut causer l'engluement ou l’asphyxie d’oiseaux, de tortues, et même de mammifères marins.


Les résidus d’hydrocarbures ont des effets pendant plusieurs années


Seulement un mois après le naufrage du pétrolier Erika en 1999, entre 64.000 et 125.000 guillemots de Troïl avaient été tués. En se déplaçant, la marée noire peut entraîner la destruction d’écosystèmes côtiers et nécessiter des opérations de nettoyage de grande envergure.


Sous l’eau, les hydrocarbures peuvent priver d’oxygène les micro-organismes qui peuplent les sols. Ces impacts dépendent de plusieurs critères : le lieu de la marée noire, les conditions météorologiques ou les courants marins. Lentement, les résidus d’hydrocarbures commencent à se dégrader, mais ils continuent à avoir des effets pendant plusieurs années.


Les populations d’animaux marins parfois divisées par deux


Près d'un an et demi après la marée noire du Prestige au large de l’Espagne, des concentrations élevées d'Hydrocarbures aromatiques polycycliques ont été retrouvées dans des goélands. Ces composés toxiques peuvent entraîner des dommages sur les organes vitaux.


De l'autre côté du globe, l'explosion de Deepwater Horizon a profondément affecté les Grands dauphins de la baie de Barataria. En plus des morts directs, les échecs de reproduction ont augmenté de 46 %, et les problèmes de santé ont augmenté de 37 %. Conséquences : la population aurait été divisée par deux. Sans aide humaine, il faudrait environ 39 ans pour que cette population se remette complètement.


12 ans après la marée noire de l'Exxon Valdez au large de l’Alaska, des hydrocarbures toxiques étaient toujours présent sur certaines plages. Ceux-ci affectaient des populations de prédateurs, et retardaient le retour à l’équilibre. Plus de 20 ans après, le nombre d'otaries n'était toujours pas revenu à son niveau antérieur. 25 ans après, en 2014, des poches de pétrole subsistaient toujours dans des criques isolées.