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Voilà pourquoi on n’agit pas face au changement climatique
"Nous devons admettre qu'il y a un silence collectif autour du changement climatique”
"C'est difficile de comprendre pourquoi, collectivement, nous avançons aussi lentement et parfois même dans la mauvaise direction" a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies. Si nous n’agissons pas face au changement climatique, c’est que le problème vient peut-être de notre cerveau. Selon Cyril Dion, militant écologiste : "Quand on vous parle de quelque chose qui est un danger intangible et qui potentiellement va vous mettre en danger dans 20 ans, 30 ans, la réponse du cerveau est très souvent de s'enfuir, d'essayer de ne pas se confronter à ce danger pour lequel on n'a pas de réponse immédiate". Ceci peut conduire à un déni de réalité. Le chercheur et sociologue George Marshall préfère parler de "syndrome de l'Autruche". Il précise : "Nous devons admettre qu'il y a un silence collectif autour du changement climatique, même plus, un effort actif pour ne pas en parler."
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L’une des raisons de ce syndrome : le cerveau préfère les bénéfices certains au moment présent, plutôt que des bénéfices incertains dans le futur. Le scientifique et psychologue norvégien Per Espen Stoknes parle, lui, d'une ”lassitude de l’apocalypse” : "A force de voir des catastrophes, notre esprit s’habitue, la peur et la culpabilité diminuent, et à la fin vous ne prêtez même plus attention lorsqu’on vous parle de la fin du monde." Pour de nombreux experts, il faut changer la nature des débats : mettre en avant des exemples positifs et à échelle humaine. Mohamed Oussama, militant écologiste, a par exemple prévu de marcher 300 kilomètres sur le bord de la mer pour essayer de nettoyer 30 plages. Ce changement de discours permettrait de dépasser la passivité due au cerveau pour faciliter les changements de comportements.
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