Une influenceuse transgenre tuée en Géorgie

Au lendemain de l’adoption d’une loi anti-LGBT+ en Géorgie, l'influenceuse transgenre Kesaria Abramidzé a été tuée.
Crédit : @kesaria_official

Kesaria Abramidzé était une véritable figure LGBTQIA+ en Géorgie. Suivie par plus de 500 000 personnes sur Instagram, cette influenceuse, actrice et mannequin, première personnalité publique à évoquer ouvertement sa transition de genre en Géorgie, a été tuée mercredi à son domicile de Tbilissi, la capitale.

Elle a succombé à "de multiples coups de couteau", selon un communiqué du ministère de l’Intérieur paru ce jeudi.

Un suspect a été arrêté : il s’agirait du petit- mi de la personnalité de 37 ans. Sur cette vidéo relayée en Géorgie, on le verrait se rendre chez l’influenceuse le soir de sa mort, puis en partir en vitesse, un quart d’heure après être arrivé.

Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur un “meurtre prémédité commis avec une cruauté particulière et des circonstances aggravantes liées au genre”.

"Relation toxique"

En avril dernier, Kesaria Abramidzé avait déclaré être dans une "relation toxique depuis deux ans" et subir la violence de son partenaire. Craignant pour sa vie, elle avait été contrainte de se réfugier temporairement à l'étranger.

Le décès tragique de cette ancienne représentante du pays au concours Miss Trans Star International intervient au lendemain de l’adoption d’un texte de loi sur les "valeurs familiales" et contre la "propagande des relations homosexuelles".

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Une loi dénoncée dans le monde

Cette loi, proche de la législation russe en la matière, interdit "la propagande des relations homosexuelles et de l'inceste" dans les établissements d'enseignement et les émissions de télévision et restreint aussi les "rassemblements et manifestations".

Elle a rapidement et vivement été dénoncée par les États-Unis et l’Union européenne. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a en outre déclaré/jugé que cette loi "éloigne encore" le pays dans son processus d'adhésion à l'UE.

Depuis 2021, le parti qui gouverne, nommé Rêve géorgien, a pris un virage pro-russe, en désaccord avec la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili.

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