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Atteinte d'alopécie depuis ses 14 ans, elle se rase la tête
Lucie Ducles est atteinte d'alopécie. Âgée de 26 ans, elle est mannequin. Depuis quelques mois, elle a décidé de parler de sa maladie sur les réseaux sociaux. Voici son témoignage. “Ça commence à 14 ans. Mon premier trou arrive au niveau en bas à droite de ma tête. Je ne sais pas ce que c'est. Je demande à ma mère, ma mère non plus ne sait pas ce que c'est, donc directement, elle me prend un rendez-vous chez le dermato pour savoir ce que c'est”. Le médecin lui dit qu’il s’agit d’une pelade, “que ce n'est rien de grave, que ça va repousser et que je devais prendre des séances avec lui chaque semaine pour me mettre de l'azote au niveau de la pelade pour, justement, que ça repousse, et effectivement, ça a repoussé”.
“À 14 ans, je suis au collège. Je ne prête plus attention à ça, vraiment, parce que le physique, il est très important quand on est au collège, parce qu'on se fait vite charrier et donc c'était un soulagement pour moi. Donc je refais ma vie jusqu'à ce que mes premières rechutes tombent devant, au niveau de ma tête à mes 19-20 ans. Mes cheveux commencent à reculer et les gens le remarquent, et là, ils viennent me le dire. (...) Moi-même, je commence un peu à m'inquiéter. Et le moment du Covid arrive. Pendant le confinement, mes cheveux étaient en très bonne santé. tout allait bien et en fait, à la fin du confinement, je vois que mes cheveux commencent à retomber. Je vais sur Twitter spécialement et je cherche une dermato pour peau noire”.
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“J'ai préféré assumer et être le porte-parole de ces femmes qui ont aussi honte”
Elle prend rendez-vous avec une dermatologue qui lui dit : "C'est de l'alopécie de traction. Il faut arrêter de mettre des mèches. Tout ça, là, ce n'est pas bon pour votre cuir chevelu. Je vous donne, du coup, des médicaments, vous allez voir, dans 6 mois, ça va repousser, vous revenez." La jeune femme essaye “toutes les solutions possibles pour savoir ce qu’(elle a)” car ses cheveux ne repoussent pas malgré les informations donnés par les dermatologues. Elle finit par prendre la décision de se raser la tête.
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“Il me fallait beaucoup de courage pour raser sa tête, en sachant que pour moi, les cheveux, c'est toute ma vie. Quand je me suis vue, je me suis clairement dit que j'étais moche et que j'allais pas rester chauve toute ma vie, parce que ça ne me va pas. Et en fait, quand j'ai fait la vidéo sur les réseaux et que j'ai rasé ma tête et que j'ai reçu plein de messages positifs. Moi, je ne me trouve pas belle, mais eux, ils me trouvent belle, c'est déjà, on va dire, un point positif. Cela m'a boostée et j'ai préféré rester chauve sur les réseaux, et j'ai préféré assumer et préféré être le porte-parole de, justement, ces femmes qui ont honte, qui ont peur de ces regards-là. Parce que moi aussi, du coup, j'avais peur de ces regards là” explique Lucie Ducles.