C’est une tendance partie de Kumasi, dans le sud du Ghana. Des adultes armés de faux pistolets, des jouets pour enfants, se filment en s’amusant à se tirer dessus.
En quelques semaines, des milliers de vidéos ont été diffusées sur TikTok avec le hashtag #piwpiw. Des stars comme Shatta Wale sont même entrées dans la tendance, qui s’est étendue à d’autres villes du pays.
Face à la forte demande, les prix de ces jouets se sont envolés, passant d'1,23 euros à 7,66 euros. Une tendance sur TikTok qui a eu des répercussions dans la vie réelle.
Quand le jeu devient réalité
Selon The Africa Report, le 26 novembre, un groupe de jeunes ont interpellé un député sur l'avancement de la construction d'un terrain de football en poussant des cris de joie et en tirant en l’air avec leurs jouets.
Pris au dépourvu, le député a reconnu avoir brandi une arme, réelle celle-ci. “Ma vie était en danger. Je devais me défendre. Même Jésus-Christ aurait réagi si vous braquez une arme sur lui”, a-t-il expliqué à une chaîne de télévision locale.
Le 25 novembre, le jeu a tourné au cauchemar pour 26 personnes. La police ghanéenne les a arrêtées “pour avoir brandi et tiré de manière indiscriminée avec des pistolets-jouets dans un lieu public”.
Un communiqué des services de police met en garde “la jeunesse afin qu'elle s'abstienne de cet acte, car il constitue une infraction de conduite offensante susceptible de provoquer des troubles à l'ordre public".
Selon le communiqué, les personnes interpellées “seront bientôt traduites en justice devant le tribunal. Une quantité importante de jouets pistolets a été saisie dans le cadre de l'opération.”
De nombreuses voix se sont élevées pour contester cette arrestation, pour dénoncer le fait que l’État ghanéen approuve l'importation des jouets, mais arrêtent ceux qui les utilisent.
En Indonésie, ces femmes prennent des bains de boue et gagnent de l’argent en live sur TikTok.