"Depuis quelques jours, les préparatifs de l'attaque semblaient s'intensifier et tout portait à croire que l'attaque était imminente", a ajouté Julien Moinil, lors d'une conférence de presse à Bruxelles avec la procureure de Paris, Laure Beccuau.
Le braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara interpellé en Belgique dans une enquête française
"L'attaque d'un centre-fort à Bochum en Allemagne"
L'enquête avait débuté par des "informations faisant état d'un projet d'attaque à main armée par une bande internationale de criminels chevronnés et déterminés", a-t-il expliqué.
Elle a mené à l'identification et la localisation, de part et d'autre de la frontière franco-belge, de suspects, aux "noms bien connus des autorités belges et autorités françaises", présentant un "lourd passé criminel les rendant potentiellement d'autant plus dangereux", selon le procureur de Bruxelles.
Au fil des semaines, les enquêteurs ont compris qu'ils planifiaient "l'attaque d'un centre-fort à Bochum en Allemagne", a-t-il poursuivi.
"Une action coordonnée a donc été mise en place afin d'interpeller les suspects avant qu'ils ne passent à l'acte".
Jeudi matin, neuf personnes, dont le braqueur multirécidiviste français Antonio Ferrara, 51 ans, ont été interpellées à Eupen, dans la province de Liège, à proximité de la frontière allemande. Trois autres personnes ont été interpellées à Bruxelles.
Leurs auditions sont en cours.
Surnommé le "roi de la belle" pour s'être évadé à deux reprises de prison, Antonio Ferrara avait été libéré en juillet 2022 de la prison de Réau (Seine-et-Marne) après avoir fini de purger sa peine.
Lors des perquisitions, six armes de guerre, des fusils d'assaut, six armes de poing, quatre grenades détonantes, un pain d'explosifs, une quinzaine de détonateurs, des gilets pare-balle, des uniformes et de nombreux jerricanes d'essence ont été saisis, a ajouté le procureur du Roi.