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Au Tchad, un commandant de police accusé d'avoir violé une jeune femme en garde à vue

Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2025, un commandant de police aurait agressé sexuellement une lycéenne de 20 ans qui était en garde à vue.
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La victime, une lycéenne âgée de 20 ans, a été interpellée lors d’un contrôle routier dans la nuit du 15 au 16 janvier à N'Djamena, la capitale, alors qu'elle rentrait chez elle à moto avec un ami.

“Après avoir pris leurs motos, ils ont continué leur chemin à pied, mais les policiers sont revenus pour les arrêter”, raconte la Ligue tchadienne des droits de la femme sur sa page Facebook.

Elle a finalement été placée en garde à vue au sous-poste de police du 7e arrondissement, et c’est là que l’agression serait survenue pendant la nuit.

“Le commandant de police l’aurait attaquée aux alentours d’une heure du matin pendant qu'elle dormait”, rapporte RFI, à qui la victime a confié : “Il m’a coincée sur sa table de bureau et m’a violée jusqu’au matin.”

Et la Ligue tchadienne des droits de la femme d'ajouter : “Malgré ses tentatives de résistance, il l'a giflée et déchiré ses vêtements.”

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La famille refuse "tout arrangement à l'amiable"

La lycéenne, une fois libérée, se serait rendue à l’hôpital, où des examens médicaux ont confirmé le viol. Les parents de la victime ont porté plainte et les associations de droits des femmes se sont saisies de l’affaire et ont réclamé justice.

Dès le 17 janvier, le commandant Soudoum Haroun, 45 ans, auteur présumé du viol, a été arrêté.

La famille de la plaignante “refuse tout arrangement à l’amiable et exige que justice soit faite”. Il risque jusqu’à 20 ans de prison, dans un pays où les auteurs de viol sont rarement condamnés.

“C’est courant au Tchad : on donne une somme d’argent ou on marie la victime à son violeur. On camoufle, sinon la fille perdra toute valeur pour un mariage”, témoignait la responsable d’une association féministe dans un article publié par Le Monde en octobre 2022.

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