"Nous nous trouvions en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada", a écrit Chrystia Freeland, qui est également ministre des Finances, dans sa lettre de démission adressée au Premier ministre canadien et diffusée sur X.
"Aujourd'hui notre pays est confronté à un grand défi. La nouvelle administration américaine poursuit une politique de nationalisme économique agressif", explique-t-elle encore.
"Pour être efficace, un ministre doit parler au nom du Premier ministre et avec toute sa confiance (...) Vous avez clairement indiqué que je ne possède plus cette confiance de façon crédible et que je ne possède plus l'autorité qui l'accompagne", écrit encore Chrystia Freeland, qui a longtemps fait partie de la garde rapprochée de Justin Trudeau.
Elle a occupé plusieurs postes de ministres depuis l'arrivée de Justin Trudeau au pouvoir en 2015. Elle précise que vendredi un "autre poste au sein du Cabinet" lui a été proposé.
"J'ai conclu, qu'à mes yeux, la seule voie honnête et viable est de démissionner", dit-elle.
De 2015 à 2017, Mme Freeland a été ministre du Commerce international du Canada et a supervisé la négociation réussie de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, le Ceta. Elle a ensuite été ministre des Affaires étrangères de 2017 à 2019, avant de devenir vice-Première ministre et ministre des Finances.
Le Canada est sous le choc depuis l'annonce il y a deux semaines par le président élu Donald Trump de son intention d'augmenter les droits de douanes à 25% avec ses voisins.
Le Canada a pour premier partenaire les Etats-Unis, où partent 75% de ses exportations.
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