Saint-Étienne : un des protagonistes de l'affaire du chantage à la sextape entame une grève de la faim

Un des mis en examen dans l'affaire du chantage à la sextape à Saint-Étienne demande la révocation du maire, Gaël Perdriau.
Crédit :

L'un des mis en examen dans l'affaire du chantage à la vidéo intime impliquant le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (ex-LR), qui secoue la ville depuis août 2022, a entamé jeudi une grève de la faim pour obtenir la révocation de ce dernier.

"Je vous interpelle pour que vous révoquiez Gaël Perdriau et enclenchiez des élections anticipées", a écrit Gilles Rossary-Lenglet dans une lettre ouverte au Premier ministre, Michel Barnier.

Il s'est installé jeudi en milieu de matinée sur la place principale de Saint-Étienne, aux grilles de laquelle il a accroché deux panneaux portant la mention "Grève de la faim".

"J'espère que ce geste de désespoir (...) va déclencher une prise de conscience, un sursaut moral et permettre une sortie de crise", a déclaré à l'AFP l'homme de 52 ans, qui avait révélé l'affaire à Médiapart en 2022. 

Foot : l'ancien joueur de Bordeaux Hwang Ui-jo risque 4 ans de prison pour des sextapes illégales

"Rien à gagner"

Gilles Rossary-Lenglet est lui-même mis en examen dans cette affaire de chantage exercé à partir d’une vidéo où l’on voit l’ancien 1er adjoint centriste Gilles Artigues se faire masser par un escort-boy, tournée dans une chambre d’hôtel parisien en janvier 2015.

"Je n'ai rien à gagner à faire cela" a-t-il assuré. "Je le fais par conviction et parce que j’ai une responsabilité dans le chaos que traversent cette ville et sa métropole depuis deux ans".

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, 51 ans est mis en examen pour "chantage", "participation à une association de malfaiteurs" et "détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique".

Ce pizzaiolo de Saint-Étienne était en fait un mafieux italien en cavale depuis 16 ans…

Sept autres mis en cause

Exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, l'édile a toujours clamé son innocence et dit qu'il ne démissionnerait pas de la mairie.

Sept autres personnes sont mises en examen dans ce dossier, parmi lesquelles l'ex-directeur de cabinet du maire, Pierre Gauttieri, l’ex-adjoint à l’éducation, Samy Kefi-Jérôme, et son ex-compagnon, Gilles Rossary-Lenglet. 

Ces révélations, suivies de l’ouverture d’une information judiciaire en septembre 2022, ont fortement secoué la municipalité stéphanoise, dont une partie des élus de la majorité a démissionné ou bien sont passés à l’opposition.

Les investigations sont terminées depuis le 9 octobre dernier, et le juge lyonnais Nicolas Chareyre a adressé un "avis de fin d’information" à l’ensemble des personnes mises en cause ainsi qu’aux parties civiles.

Aya Nakamura victime d’un chantage

A voir aussi