Il demande "des meilleures conditions de travail", "de meilleurs salaires" et l'arrêt des plans de licenciements, a indiqué Vincent Cambedouzou, délégué du STJV chez Ubisoft, à l'issue d'une conférence de presse réunissant des représentants syndicaux de plusieurs studios français.
En 2024, "il y a eu des mobilisations dans différents studios et ça nous paraissait cohérent de parvenir à lutter tous ensemble au même moment", a-t-il affirmé, exhortant les autres organisations syndicales à se joindre au mouvement.
Si le STJV a déjà appelé à la mobilisation au niveau national dans le cadre d'appels plus large, comme en décembre lors du mouvement initié par la CGT contre les plans de licenciements, c'est la première fois qu'il cherche à fédérer les salariés du secteur autour de questions directement liées à l'industrie du jeu vidéo.
Plusieurs studios de jeux vidéo ont été touchés
Alors que le secteur, qui emploie environ 12.000 personnes en France, se retrouve notamment fragilisé par la baisse des investissements, le STJV dit observer une hausse "exponentielle" de ses adhérents, qui devraient "bientôt" atteindre le millier.
Ces derniers mois, plusieurs studios de jeux vidéo ont été touchés par d'importants mouvements sociaux, jusqu'ici plutôt rares dans cette industrie.
Depuis lundi, près d'une centaine de salariés français de Don't Nod sont par exemple en grève pour protester contre un plan de licenciements qui verrait le départ de 69 employés sur les quelque 250 que compte le studio à Paris.
Un changement de politique sur le télétravail
Le géant Ubisoft, en difficulté après plusieurs lancements décevants, a vu près d'un millier de salariés se mobiliser en octobre pour protester contre un changement de politique sur le télétravail.
Le groupe, qui a lancé il y a près de deux ans un plan d'économies au niveau mondial menant au départ de près de 2.000 employés, organise le 22 janvier une journée de concertation avec les syndicats et le CSE afin d'établir "un plan de travail 2025 sur les questions sociales".
En septembre, plusieurs employés des studios Spiders et Kylotonn, propriétés de l'éditeur français Nacon, ont aussi fait grève pour dénoncer leurs conditions de travail, s'alarmant des risques de burn-out et d'une désorganisation des plannings.
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