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Fin de vie: les membres de la convention citoyenne demandent à Macron de se prononcer

L'association "Les 184", qui regroupe les participants à la convention citoyenne sur la fin de vie, demande au président de la République de se prononcer sur la volonté affichée par le Premier ministre de scinder le projet de loi entre aide à mourir et soins palliatifs, dans un communiqué publié samedi dans La Tribune.
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L'association rappelle "l’engagement solennel du président de la République en faveur d’une seule loi sur la fin de vie", pris à l'issue de la remise du rapport de la Commission citoyenne sur la fin de vie (CCFV), en avril 2023. 


Et l'appelle à "se prononcer sur l’éventualité d’une scission en deux textes distincts : l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide à mourir". Scission qui irait "à l’encontre de la complémentarité mise en évidence dans notre rapport", selon l'association. 


"Les 184" demande aussi que "le gouvernement rende compte de la mise en place de la stratégie décennale sur les soins palliatifs", qui faisait partie de l'engagement pris par Emmanuel macron, selon cette tribune.

Un projet de loi prévoyant une "aide à mourir"


Le président avait annoncé en mars 2024 un projet de loi prévoyant une "aide à mourir", auquel a succédé une proposition de loi déposée en septembre à l'assemblée qui vise à favoriser le développement des soins palliatifs et à légaliser sous de strictes conditions le suicide assisté.


Or le Premier ministre François Bayrou a confirmé lundi vouloir scinder ce projet, pour distinguer les "deux sujets", afin que chacun puisse éventuellement voter "différemment" sur l'un et sur l'autre. 

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"On touche là à quelque chose qui tient (...) à la vie et au sens de la vie", a développé M. Bayrou, catholique pratiquant mais qui s'est toujours positionné pour la séparation stricte du politique et du religieux.


Le député Olivier Falorni (MoDem), auteur de la proposition de loi déposée en septembre, est fermement opposé à une telle scission qui pose selon lui "un véritable risque de diversion pour masquer une volonté d'abandon".

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