Une infirmière qui avait détourné des opioïdes radiée de l'Ordre

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Une infirmière anesthésiste a été radiée de l'Ordre des infirmiers pour s'être injectée, sur son lieu de travail, des médicaments opioïdes qu'elle avait détournés, selon une décision de la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre.
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L'infirmière plaidait la sanction disproportionnée, mais la chambre disciplinaire, qui statuait en appel, a relevé que l'infirmière avait été impliquée dans des faits semblables dans trois établissements différents. 

Dans sa décision datée du 26 mars, consultée par l'AFP, la chambre disciplinaire se dit "sensible aux efforts réels que l'infirmière semble avoir entrepris sincèrement, aux difficultés à l'origine de son addiction qu'elle semble avoir surmontées, à sa prise de conscience de la gravité des faits pour une infirmière, de surcroît anesthésiste".  

Mais les faits "justifient d'entrer en voie de sanction", estime le jugement, qui ajoute par ailleurs qu'une radiation "n'est jamais en soi définitive".

Le jugement rappelle qu'il sera possible à l'infirmière, après trois ans, de demander à être relevée de la sanction et retrouver la capacité d'exercer son métier.

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Détournements

L'affaire qui a déclenché les poursuites de la chambre disciplinaire s'était produite en novembre 2020.

A l'époque, l'infirmière avait été surprise sur son lieu de travail en train de s'injecter une dose de médicament analgésique opioïde, "détourné des stocks en modifiant le dossier médical d'une patiente".

L'hôpital avait déposé plainte auprès du conseil de l'ordre. L'instruction de la chambre disciplinaire avait établi que l'infirmière avait déjà été impliquée auparavant dans des faits similaires dans deux autres établissements.

Dans le premier d'entre eux, elle avait fait un arrêt cardio-respiratoire suite à l'injection.

Dans la deuxième affaire, elle avait été condamnée à 2 mois de prison avec sursis probatoire et obligation de soins, sans inscription au volet B2 de son casier judiciaire.

L'absence d'inscription au casier judiciaire lui avait permis d'être à nouveau embauchée au centre hospitalier où a eu lieu le dernier incident.

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