A Reims, trois jeunes jugés pour avoir frappé à mort un étudiant en 2019

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Trois hommes d'une vingtaine d'années sont jugés devant les assises de la Marne à partir de jeudi, accusés de violence en réunion ayant entraîné involontairement la mort d'un étudiant de 23 ans à Reims durant une nuit alcoolisée en 2019.
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Sept journées d'audience sont prévues jusqu'au 4 avril pour tenter de démêler le vrai du faux dans les déclarations contradictoires et confuses des trois accusés des coups mortels.


Le 9 mars 2019 vers 02H30 à Reims, Bastien Payet, un étudiant de 23 ans investi dans la scène de slam locale, rentre à pied d'une soirée arrosée avec trois de ses amis.


Leur bande croise un autre groupe de jeunes en état d'ébriété. Un bref échange de part et d'autre, et la situation dégénère en un éclair dans un déchaînement de violence contre Bastien Payet, roué de coups et qui s'effondre au sol. Il décède le lendemain à l'hôpital.

Une avalanche de coups à la tête


Selon la partie civile, Bastien Payet aurait demandé à une personne d'arrêter "d'embêter" l'une de ses amies. "En réponse, et sans pouvoir dire autre chose, il a reçu une avalanche de coups à la tête. Il n'a pas survécu à cette sauvagerie", rapporte Pauline Manesse-Chemla, avocate de la famille de Bastien Payet, sur son compte Facebook en amont du procès.


Aucune caméra de surveillance n'a capté la scène, qui s'est par ailleurs déroulée dans un laps de temps très court. Ce qui donne aux déclarations des témoins et des auteurs présumés de l'agression mortelle une part cruciale dans le procès.


Le rapport d'autopsie a conclu que Bastien Payet a subi une pluralité de coups au niveau du visage, sans qu'il soit possible de déterminer avec certitude lequel a été mortel. 

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La médecine légale a aussi établi que la victime ne présentait aucune lésion de défense, excluant l'hypothèse de violences réciproques, contrairement aux versions de certains des accusés, qui comparaissent libres sous contrôle judiciaire.


Ils "s'accusent les uns les autres" des coups: "C'est pas moi, c'est les deux autres", résume Me Manesse-Chemla à l'AFP.


Une jeune femme est aussi jugée pour faux témoignage dans cette affaire. Elle avait initialement affirmé aux enquêteurs avoir assisté à la scène et donné une version dédouanant l'un des accusés des coups portés à Bastien Payet. Elle avait reconnu plus tard avoir menti pour tenter de protéger cet accusé, "par amour" pour lui.


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