"Quand je frappais, je frappais (...) En début d'année, il fallait en distribuer quelques-unes, puis après c’était tout, je n’avais pas besoin d'en redistribuer", avait déclaré mercredi sur TF1 Ange Mur, actuel maire de Jarret, dans les Hautes-Pyrénées, faisant allusion à la période où il était surveillant dans l'établissement scolaire catholique.
"Depuis quelques jours, Ange Mur, diacre de notre diocèse depuis 1992, est impliqué dans le dossier de l’institution Notre-Dame-de-Bétharram, pour des faits de violence sur des élèves alors qu’il y était surveillant de 1979 à 1981", écrit Jean-Marc Micas, évêque de Tarbes et Lourdes, dans une lettre aux prêtres, diacres et laïques du diocèse.
"Depuis son ordination diaconale, Ange Mur, enseignant, a été animateur pastoral, engagé auprès des chrétiens en monde rural, en Action catholique et au service de paroisses. Dès que j'ai appris son implication, je lui ai retiré tout ministère de manière conservatoire", ajoute-t-il dans ce courrier daté de vendredi.
Affaire Bétharram : Bayrou a "toute ma confiance", dit Macron
Une personne mise en examen
Ange Mur "est suspendu jusqu'à nouvel ordre", a précisé le diocèse samedi à l'AFP.
Un ex-surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire vendredi dans cette affaire de violences sur mineurs s'étalant sur des décennies, où la prescription a bénéficié à deux autres hommes placés en garde à vue.
Ces trois personnes sont les seules encore en vie parmi les 11 mises en causes pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées par les 112 victimes déclarées au sein de l'établissement scolaire catholique.
Violences sexuelles à Bétharram : ce que l'on sait de la garde à vue de trois hommes