Le 26 mars en fin de matinée, les secours avaient découvert la victime âgée de 73 ans en arrêt cardio respiratoire, "le visage tuméfié et couvert de sang en raison de multiples traumatismes", relate dans un communiqué le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet.
La septuagénaire, qui n'était plus vêtue que de son soutien-gorge et d'un pull, était décédée malgré les efforts pour la réanimer.
Le parquet avait confié l'enquête à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-Police judiciaire) de Rennes pour meurtre précédé de viol, en raison du corps dénudé de la victime et de la présence sur place d'emballages de préservatifs, dont l'un vide.
L'enquête portait également sur un vol, une boîte à bijoux de la victime ayant été retrouvée dans un jardin mitoyen par lequel un témoin avait vu l'auteur de l'agression s'enfuir.
L'autopsie a conclu "que le décès est consécutif au traumatisme crânio-facial, encéphalique et cervical ayant entraîné les nombreuses fractures constatées" et des hémorragies, précise le procureur de Rennes.
Vosges : deux septuagénaires tués à coups de pierres
"Très défavorablement connu des services de police et de la justice"
Les témoignages et les images de vidéo surveillance des alentours ont orienté les recherches "vers un individu connu pour être un marginal fréquentant une structure sociale proche des lieux", explique Frédéric Teillet.
Cet homme, "très défavorablement connu des services de police et de la justice", avait été interpellé lundi et placé en garde à vue.
Il a nié "catégoriquement les faits" sans pouvoir expliquer la présence de son ADN sous les ongles de la victime et sur une bouteille d'eau découverte dans le jardin voisin. "Son apparence physique correspond à la description des témoins, qui le reconnaissent sur photos", souligne M. Teillet.
Le suspect a été mis en examen pour meurtre précédé ou suivi de viol, crime passible de la réclusion à perpétuité, ainsi que pour vol. Il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Son casier judiciaire porte mention de "24 condamnations pour divers types d’infractions: vols aggravés, violences aggravées, menaces, agression sexuelle, infractions routières et à la législation sur les stupéfiants", relève le parquet.
Il avait été incarcéré en mai 2023 pour purger sa dernière condamnation en date et avait été libéré, sans aménagement de peine, en décembre 2024.
Un homme handicapé violé dans les toilettes d'un centre commercial
